Nicolas Milhé érige une « Respublica » monumentale pour Evento


Evento Bordeaux

Nicolas Milhé érige une « Respublica » monumentale pour Evento

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 06/10/2009 PAR Solène MÉRIC


« Respublica a l’évidence de ce qu’elle désigne »

Rappelant les enseignes lumineuses des gratte-ciels de Broadway, le mot « Respublica » du haut de ses silos à grains, brillera de ses huit cent feux et jusqu’au 19 décembre dans le ciel de Bordeaux. Mais avant cela, du 9 au 11 octobre, c’est, au sol, face à la Bourse maritime, que les spectateurs pourront l’admirer en face à face.
L’idée de cette sculpture de lumière est avant tout, selon l’artiste, guidée par la « simplicité ». « Respublica » joue avec « l’évidence de ce qu’elle désigne ». En deux mots et selon la traduction latine, la « res publica » est « la chose publique », arrière-grand-mère de notre République, dont elle a gardé une certaine homophonie. Mais au-delà du geste politique en forme de « piqure de rappel », Nicolas Milhéla « Respublica » de Nicolas Milhé est « une œuvre d’art publique créée dans le carde d’un évènement public » autrement dit une chose publique. Le glissement qui se fait dans le sens du mot fonctionne bien. Selon l’artiste : « on est en plein dedans » : Respublica est une res publica, au sens originel du terme. Et on en ait encore plus convaincu à la lumière de ses financements qui se répartissent à 50% à la charge du Ministère de la culture et de la communication, à 30 % à celle de la Mairie de Bordeaux, et le restant au Conseil général ainsi qu’à la Communauté Urbaine de Bordeau qui met à disposition les fameux silos à grain, transformé pour l’occasion en building à message.

« La pression d’exposer à domicile »
L’artiste, quant à lui, ne cache pas sa joie. « Evento c’est une chance pour moi de faire quelque chose de costaud, une grosse grosse pièce. Quelque chose que je n’avais jamais réalisé avant. » Mais s’il se réjouit de l’opportunité qui lui est donnée, exposer à Bordeaux rajoute tout de même un peu plus de pression à l’évènement : « même si j’habite à Paris depuis longtemps, ici je suis à domicile, j’ai de la famille et plein d’amis qui ne sont pas du milieu de l’art. C’est donc la première fois qu’ils pourront voir ce que je « trafique » autrement que sur de pages internet… ». Et la pression est double car parallèlement à Respulica, il expose actuellement, et jusqu’au 19 décembre, au Frac Aquitaine (voir l’article), sur le bassin à Flot n°1. Autant dire juste en face des fameux silos…

Solène Méric

Photos: Evento Bordeaux et Aqui!

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