« Ni Putes Ni Soumises » : rencontre avec Alain Rousset ou quand le débat sur la burqa gagne l’Aquitaine


Aqui.fr

"Ni Putes Ni Soumises" : rencontre avec Alain Rousset ou quand le débat sur la burqa gagne l'Aquitaine

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 28/01/2010 PAR Pauline Masgnaux

Après les conclusions de la mission parlementaire rendues publiques, mardi 26 janvier, le débat sur le port de la burqa devient assez confus en France. Même si ce rapport confirme que « le port du voile intégral est contraire aux valeurs de la République », les moyens, lois et attitude à adopter restent flous : aucune proposition ne parait assez satisfaisante. Le port de la burqa et du niqab concernerait 1900 femmes en France. Une déclaration solennelle sera faite au printemps. Alain Rousset, président de la région Aquitaine, rejoint l’avis de Sihem Habchi en affirmant être hostile au port du voile intégral « mais il faut qu’il y ait des moyens mis en place, il y a tellement de lois qui ne sont pas appliquées… ». Comme par exemple, la loi française qui interdit le port du pantalon (nous sommes toutes hors la loi, mesdames !) ou celle contre les violences conjugales, bien loin d’être appliquée. C’est donc par le biais de ce tour de France des entretiens Républicains que l’association « Ni Putes Ni Soumises » souhaite animer le débat avec les élus pour lutter contre les violences faites aux femmes, mais aussi contre la discrimination.

« Mixité et égalité doivent être des critères pour tout »
Sihem Habchi, très engagée depuis la création de l’association, ne mâche pas ses mots sur des sujets qui lui tiennent à cœur. Parlant d’un « féminisme d’urgence », la présidente de l’association dénonce toutes les inégalités qui touchent la femme, en France, mais aussi dans le reste du monde. La récente agression de la comédienne et auteure féministe Rayhanna relance le débat. Association très active, « Ni Putes Ni Soumises », bénéficie du soutien de quelques comités régionaux dont un en Aquitaine, crée la même année que l’association elle-même, en 2003. Aujourd’hui, plus de 300 adhérents, bénévoles pour la quasi-totalité, s’occupent de former et de transmettre les valeurs de l’association sur l’égalité des sexes et la mixité.Du 3 février au 13 mars, des débats, concerts, expositions animeront la Gironde, mettant sur le devant de la scène « les droits de la femme ». Cependant, Jamila Alla, représentante régionale de « Ni Putes Ni Soumises », rejoint les paroles d’Alain Rousset et Sihem Habchi: « on a les idées, mais les moyens manquent. ». Le soutien des élus dans ce combat continuel de l’association est donc essentiel mais dépend d’une part, des prochaines élections régionales, mais aussi de l’avenir de la réforme des collectivités territoriales qui « mettra à mal la pluralité associative ainsi que le soutien des collectivités aux associations. »

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Nouvelle-Aquitaine
À lire ! POLITIQUE > Nos derniers articles