Fibre : 80% de la métropole bordelaise éligible


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Fibre : 80% de la métropole bordelaise éligible

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 06/01/2020 PAR Romain Béteille

Quatre ans après la signature d’une convention de déploiement paraphée par Bordeaux Métropole, la préfecture de région et l’opérateur Orange, les trois signataires ont effectué ce lundi 6 janvier un rapide point d’étape sur l’avancement du déploiement du très haut débit dans les communes de la métropole bordelaise. En 2013 déjà, une précédente convention permettait d’envisager un déploiement sur les 26 communes en 2020. À priori, le pari sera tenu. Selon les dernières données communiquées, à fin 2019, entre 80 et 81% des logements de la métropole étaient éligibles à la fibre optique. Le tout s’est fait dans un « esprit de coopération » selon le maire de Carbon-Blanc, Alain Turby, hormis pour l’exception de Martignas-sur-Jalles qui est « aujourd’hui la seule ville de la métropole à disposer de deux réseaux parallèles, ce qui est dommage parce que ça réduit sa capacité d’investissements pour d’autres travaux ».

Spécificités communales

« Nous en sommes à la dernière phase de déploiement », a expliqué Patricia Goriaux, directrice Grand-Sud-Ouest chez Orange, tout en justifiant le fait que certaines communes étaient plus en retard que d’autres. « On essaie au maximum d’utiliser des infrastructures existantes pour éviter des travaux de voieries ou la construction de nouveaux édifices. Le déploiement dépend aussi du génie civil du quartier dans lequel on se trouve, c’est lié à ce qu’on peut découvrir lorsqu’on déploie le réseau. En tout cas, ça a démarré en même temps partout sur la métropole. D’ici quelques semaines, nous aurons terminé le déploiement de tout le réseau dans la rue (plus de 1500 kilomètres de fibre et l’installation de 3000 armoires). Derrière, il nous faudra poursuivre le raccordement des logements et des locaux professionnels au réseau ».

Dans le détail, l’état d’avancement est en effet hétérogène sur l’ensemble de l’agglomération. Les deux communes les plus en retard sont Saint-Vincent-de-Paul et Ambarès et Lagrave : entre 50 et 60% de chaque commune est éligible. Onze communes sont éligibles entre 60 et 80% (Le Taillan, Eysines, Saint-Médard-en-Jalles, Martignas-sur-Jalles, Pessac, Bouliac, Floirac, Artigues-près-Bordeaux, Lormont, Saint-Louis-de-Montferrand et Ambès). Les communes restantes sont les mieux loties et éligibles à plus de 80% (Bordeaux, Saint-Aubin-de-Médoc, Le Haillan, Blanquefort, Parempuyre, Bruges, Le Bouscat, Bassens, Carbon-Blanc, Mérignac, Talence, Bègles, Gradignan, Villenave d’Ornon et Cenon).

Le chantier n’est pas pour autant terminé, la convention signée en 2016 prévoyant de suivre le plan France très haut débit, qui avait donné un objectif de couverture intégrale en 2022. La dynamique métropolitaine suit l’accélération nationale : au 30 septembre 2019, on dénombrait en France 16,7 millions de locaux éligibles, +34% en un an. En décembre, le gouvernement a lancé une nouvelle consultation publique pour définir un cahier des charges du financement des RIP (Réseaux d’Initiative Publique). Le guichet de financement, lui, prévoit de rouvrir courant janvier. Pour rappel, l’enveloppe totale de l’État est de 3,3 milliards d’euros.

Investissements régionaux

Orange n’a pas manqué de le rappeler, y compris sur la métropole, c’est l’opérateur lui-même, sur ses fonds propres (dont le montant n’a pas été annoncé même si les chiffres officiels évoquaient un plan d’investissement de 15 milliards d’euros pour la période 2015-2018 dont 4,5 milliards pour le raccordement jusqu’au domicile), qui finance le déploiement du réseau fibre dans 240 communes de Nouvelle-Aquitaine, pour environ 890 000 logements éligibles. Selon Philippe Arnoud, directeur très haut débit Sud-Ouest chez Orange, « nous assurons le déploiement sur la quasi-totalité des AMII (Appel à Manifestation d’Intention d’Investissement) de Nouvelle-Aquitaine, à l’exception des communes de La Rochelle et de Tulle (rétrocédées à SFR il y a quelques mois). Dans les RIP (Réseaux d’Initiative Publique), Orange est partenaire en Gironde (456 000 logements), en Charente-Maritime (270 000 logements), dans la Vienne et les Deux-Sèvres (85 000 logements). Enfin, pour les Appels à Manifestation d’Engagement Local (AMEL, pendant rural des AMII), on déploie en Lot-et-Garonne (100 000 logements), dans la Vienne (200 000 logements) et les Deux-Sèvres (70 000 logements). Pour donner un ordre d’idée, le plan Gironde Haut Méga (délégation de service public sur vingt-cinq ans confiée à Orange) est chiffré à 669 millions d’euros dont 115 millions d’argent public. Pour ce qui est de savoir pourquoi le voisin est fibré et pas vous, gageons qu’elle ait pris, comme nous, de bonnes résolutions…

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