O21: l’orientation dans et hors des sentiers battus


Aqui.fr/ Matthias Hardoy
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 10/02/2017 PAR Matthias Hardoy

A l’initiative du journal Le Monde, l’événement qui s’adresse aux jeunes se veut «cool» et «connecté». Quand on entre dans la salle 650 du Rocher Palmer, «Come», le tube de la chanteuse Jain tourne en boucle en fond sonore en attendant que la conférence commence. Les lycéens et étudiants présents en nombre sont invités à poser des questions en direct par sms ou par internet.
A qui se fier en terme d’orientation: ses notes, ses potes, ses rêves ? Voilà la délicate question au cœur des premiers échanges de la matinée d’hier. Xavier Pommereau, chef du pôle Adolescents au CHU de Bordeaux en était l’invité « fil rouge ». Il fait l’éloge du rêve : « Le rêve est primordial dans la vie! Physiologiquement, les rêves nous empêchent de mourir. En terme d’orientation, c’est la même chose, il faut des aspirations!» Adolescent, lui, il ne rêvait pas d’être médecin mais guitariste comme Jimi Hendrix. Il n’a pas complètement enterré son désir de jeunesse puisque, sur la scène du Rocher Pamer, il a accompagné le groupe Alive crée par des jeunes qu’il suit au Centre Jean Abadie.

 Un message déculpabilisant

Ses adolescents qui ont connu des moments difficiles mais réussissent à briller aujourd’hui grâce la musique sont raccord avec le message «déculpabilisant» que cherche à faire passer la plupart des intervenants. Oui, on a le droit de «se casser la gueule», de se «tromper», d’«hésiter», de «changer de voie» avant «de se relever».
Mathilde Leroy, fondatrice de la start-up culturelle KAZoART a fait une école de commerce réputée mais a décidé à 25 ans de démissionner du poste en or qu’elle avait obtenue à TFI. « La démission, ça été un moment libérateur, d’autres perspectives se sont ouvertes à moi, je pouvais aller vers le culturel qui avait plus de sens pour moi». Ils sont plusieurs sur scène comme elle à vanter le «changement de cap».
Il faut dire, quand même, que les profils de ceux qui s’expriment sont très semblables. Ils étaient des élèves brillants de milieux plutôt aisés qui ont fait une école de commerce ou une grande école sans trop savoir ce qu’ils voulaient faire de leurs vies. Quelques années plus tard, ils ont crée leurs start-up dans un domaine qui leur semblait « porteur de sens ».

« ‘Il y a plein de chemins possibles! »

Elie Sloïm, président de l’entreprise d’informatique Oqpast reconnaît que leurs diplômes prestigieux est certes un atout mais pas le Graal. « Nos diplômes nous ont permis d’acquérir une confiance, une assurance certaine mais d’autres trouvent la force ailleurs. Nous avons commencé par une voie classique mais on s’est rendu compte qu’il y avait plein de chemins possibles! » Le chef d’entreprise assure qu’il n’embauche pas ses collaborateurs selon leurs parcours universitaires mais selon leurs envies, leurs réalisations concrètes. Emmanuel Davidenkoff, rédacteur en chef du Monde Campus, précise que la question « primordiale » des inégalités face aux études « n’est pas oubliée » puisque au menu d’autres conferences de 021.
Diplôme ou pas, il faut de toute façon « mettre le main à la pâte » ! Selon Daniel Truong Loï , professeur de philosophie et président de l’association Les Entretiens de l’Excellence, «il faut mettre ses rêves à l’épreuve, travailler pour qu’ils se concrétisent!». Daniel Truong Loï fait entendre un autre son de cloche quand il dit voir «dans les études, le premier moyen de rendre réel l’aspiration des jeunes». Les autres intervenants évoquant en effet davantage les voyages, des rencontres et des expériences professionnelles comme éléments majeurs pour se bâtir un avenir.

Débats, échanges, ateliers se poursuivent

Les débats se poursuivent aujourd’hui avec de vastes questions: La créativité, s’apprend t’elle ? Comment éviter l’auto-censure en terme d’orientation? Certains métiers ont ils plus de sens que d’autres?. De nombreux ateliers sont aussi proposés aux jeunes pour qu’ils puissent découvrir des métiers ou apprendre à mieux valoriser leurs parcours et compétences. Des écoles de commerce et universités ont également leurs stands ( Université de Bordeaux, Essec, Epitech…).
Le bar au niveau -1 est ouvert toute la journée pour permettre aux étudiants et à leur famille de discuter plus librement avec tous les intervenants présents.

Plus d’infos : ww.lemonde.fr/o21/

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle !
À lire ! MÉTROPOLE > Nos derniers articles