Lancement d’un projet de forage d’eau potable dans le Médoc


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 25/01/2019 PAR Sybille Rousseau

« Aujourd’hui, nous prélevons de l’eau dans des nappes déficitaires ! » En ce jeudi 24 janvier, Alain Juppé, président de Bordeaux Métropole signe donc avec Guillaume Choisy, directeur général de l’agence Adour-Garonne, un contrat pour une gestion « équilibrée et durable de la ressource en eau ». Grâce à ce contrat, des prélèvements en eau potable seront donc effectués « dans des zones non déficitaires », dans la nappe de l’oligocène située sur les communes de Saumos et Le Temple. En effet, « ce projet vise à diminuer considérablement le pompage de l’eau nécessaire à la fabrication d’eau potable dans la nappe profonde déficitaire de l’éocène, principal réservoir d’eau potable de la Gironde, qui est actuellement en surexploitation », ajoute Guillaume Choisy. Un projet de 14 forages… Ce projet consiste donc à prélever l’eau dans un champ captant muni de 14 forages de 400 mètres de profondeur dans la nappe de l’oligocène. Ainsi, 10 millions de m3/an d’eau destinés à la consommation des habitants de la Métropole et des neuf services limitrophes seront pompés. Afin d’acheminer cette eau dans l’agglomération bordelaise, une canalisation de 20 km sera construite ainsi qu’une station de pompage. Le système d’alimentation en eau sera donc modifié et des installations annexes nécessaires au bon fonctionnement de cet ouvrage seront mises en place. L’investissement total se monte à 60 millions d’€ hors taxe dont la moitié financée par l’Agence Adour-Garonne grâce au contrat signé ce jour. « Un montant considérable et soyez assurés que nous resterons très attentifs à ses conditions de financement ! », assure le président de Bordeaux Métropole. … nourri de tensions Et ce n’est pas sans heurts que ce projet a pu voir le jour. En effet, Alain Juppé de rappeler que « la Métropole a délibéré en avril 2018 et les négociations ont été âpres. Nous avons dû user de diplomatie pour se faire comprendre. Il nous a fallu également convaincre nos amis sylviculteurs que ces pompages n’allaient pas mettre en cause la croissance de leurs pins. Le Landais que je suis leur a assuré bien entendu que nous mènerons un suivi très attentif à ce projet ». De leur côté, les sylviculteurs restent droit dans leurs bottes. « Nous sommes contre ce projet depuis le début, précise Eric Dumontet, secrétaire général du syndicat des sylviculteurs du sud-ouest, car nous considérons que nous n’avons pas assez de garanties sur l’impact que ces champs captant vont avoir en matière forestière. Les pins maritimes doivent se nourrir de lumière ainsi que de beaucoup d’eau et évidement capter de l’eau au milieu de la forêt cela aura un impact inévitable. »
Avant que ce projet ne voit le jour en 2024, une concertation puis une enquête publique devront avoir lieu. Aussi, « nous nous devons de nous préparer, dans le cas où les acquisitions foncières ne seraient pas consensuelles, à mettre en place une déclaration d’utilité publique », conclut Alain Juppé.

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