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PUBLIÉ LE 02/03/2023 PAR Juliette HuardAutoconsommation collective, chaufferie biomasse… Mérignac ambitionne de devenir une « ville à énergie positive ». Après s’être dotée de trois installations de production d’électricité sur les toits de la crèche du Burck et des groupes scolaires Ferdinand Buisson et Jean Jaurès, trois opérations d’autoconsommation collective ont été réalisées aux ateliers municipaux, au Burk et à la Glacière. La consommation par des tiers a débuté en ce début d’année 2023 grâce à la mise en service des panneaux photovoltaïques dans le même temps. Ces panneaux solaires permettent notamment de consommer une énergie locale et renouvelable.
L’autoconsommation collective consiste à produire une capacité d’énergie renouvelable suffisante sur un ou plusieurs sites. La ville peut ainsi partager une partie de sa production entre différents sites comme des crèches, des foyers, des gymnases et des restaurants. Il est aussi possible de répartir cette production entre tiers privés, entreprises ou particuliers. « Avant, on parlait d’autoconsommation individuelle. On pouvait bénéficier de cette énergie renouvelable seulement sur un même site. L’autoconsommation collective est un nouveau système qui permet de rassembler des sites légèrement éloignés », affirme Pierre Henry Demay, chef de projets Transition Écologique à Enedis (gestionnaire du réseau de distribution d’électricité).
Une capacité de production équivalente à la consommation de 90 logements
Aujourd’hui, Mérignac compte deux sites, où consommateurs et producteurs sont situés à moins d’un kilomètre. En ce qui concerne le site du Burk, des bâtiments municipaux, comme le centre de loisirs du Burck et la maternelle Berthelot, consomment et produisent. Il en va de même pour la Glacière. Des bâtiments communaux, tels que le foyer restaurant du Jard et la Maison des habitants, consomment l’électricité produite par la cité scolaire de la Glacière et la Maison des habitants.
Ville de Mérignac La puissance installée au Burck est d’environ 100 kWc (Kilowatt-crête) et de 131 MWh (Mégawattheure) en production annuelle.
À noter que la station du Burck produit l’équivalent de la consommation de 60 logements. Et la station de la Glacière, l’équivalent de la consommation de 90 logements. « À Mérignac, les opérations d’autoconsommation collective sont à l’échelle de quartier. La ville a en effet été limitée par un périmètre d’un rayon d’un kilomètre. Cela est cependant possible de le faire à l’échelle de la ville, il faut simplement démultiplier le nombre d’opérations », explique Pierre Henry Demay.
Mérignac peut céder l’électricité produite gratuitement aux membres de l’association Mérignac Energies Renouvelables Citoyennes Innovation (MERCI), assurant le rôle de personne morale organisatrice (PMO), ou d’en garantir un prix de vente maîtrisé – hors fluctuation du marché de vente de l’énergie. Et ce pour lutter contre la précarité énergétique. L’électricité produite par les panneaux solaires peut également être utilisée aux horaires de forte production sur d’autres sites de la ville. L’école Rosa Bonheur ainsi que le gymnase Edouard Herriot seront équipés courant 2023. Même chanson pour le gymnase de Chemin Long en 2024.
L’autoconsommation collective en Nouvelle-Aquitaine…
En Gironde, seuls Bordeaux et Mérignac ont opté pour l’autoconsommation collective. Dans la région, douze opérations d’autoconsommation collective ont été déployées : Bordeaux, Mérignac, Périgueux, La Rochelle, Saint-Vincent-de-Tyrosse, Tulle… La commune de Saint-Martin-de-Hinx s’est récemment mise au vert, devenant la première collectivité locale des Landes à réaliser une opération d’autoconsommation collective.
