Martin Petit, tétraplégique, redonne un sens à sa vie


T-shirts, sweats à capuche, casquettes, bonnets, Martin Petit lance avec Hoyat une première ligne de vêtements. Ce projet lui a permis de redonner sens à sa vie.

Mélanie Philips | Aqui
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 02/03/2021 PAR Mélanie Philips

Martin Petit, 29 ans, est tétraplégique depuis plus de trois ans. Il a décidé de redonner un sens à sa vie en lançant sa propre marque. Hoyat a vu le jour le 18 février dernier, en collaboration avec l’agence de communication Artemis et Unova pour le site internet. T-shirts, sweats à capuche, casquettes, bonnets, sont disponibles à la vente. Faits en coton biologique, les vêtements portent les valeurs de Martin, son créateur.

Casquette Hoyat vissée sur la tête, en équilibre sur les roues de son fauteuil roulant, Martin raconte comment est née cette marque. Victime d’un accident le 21 août 2017, il devient tétraplégique. Trois ans après, il décide de « redonner un sens à sa vie ». « J’avais envie de créer ma propre marque, avec mes valeurs et mon identité », raconte-t-il. Pour mener à bien ce projet, Martin Petit s’est entouré de l’agence de communication Artemis et à sollicité Unova pour la création de son site internet. 

Vous vous demandez pourquoi Hoyat ? Le fondateur vous explique ! L’oyat est une plante qui pousse sur les dunes des littoraux et qui maintient le sable. « C’est très symbolique pour moi, par rapport à mon histoire. C’est une plante qui résiste à tout. J’ai failli mourir, mais je suis toujours là. » D’autant que Martin a eu son accident à proximité de l’océan. Un travail réfléchi, où le créateur n’a pas laissé la place au doute. « On a rajouté un H dans lequel la plante est intégrée pour personnaliser un peu la marque ». S’ajoute à cela le prolongement du Y pour rappeler le réseau de racines de l’oyat. Le slogan de la marque? « Esprit libre ». « L’esprit représente la force, la résilience. Si l’esprit est entrainé, il peut tout faire. Et puis, chacun a le choix d’être libre », explique Martin. 

Des valeurs fortes 

« Porter la marque, c’est porter mes valeurs », raconte Martin. Bienveillance, tolérance, résilience, le tout avec une volonté de bien faire. « Tous à notre échelle, on peut faire évoluer les choses. La somme des individualités peut permettre de faire des grandes choses », poursuit-il en remettant sa casquette en place. Martin a fait le choix de se tourner vers du coton biologique afin de proposer des produits de qualité. Mais ce n’est pas le seul choix qu’il a fait ! Il a décidé de travailler avec l’Esat de Bergerac «  Les papillons blancs ».

« C’est important pour moi de mettre en avant l’insertion professionnelle de personnes en situation de handicap », et cette phrase sonne un peu comme une évidence ! Ils se chargeront de la sérigraphie, du conditionnement et de l’expédition des commandes. Et pour finir, Martin a fait un choix « logique », qui est de reverser 1 euro par article, à l’association APF France handicap. « C’est encore une fois une manière pour moi de mettre ma pierre à l’édifice ». Une convention signée avec un droit de regard. C’est-à-dire qu’il décide, avec l’association, de l’investissement des dons (recherche etc…). 

Le début d’une histoire, la suite d’une autre 

« Hoyat, c’est la suite de mon histoire. » En réflexion depuis juillet dernier, le jeune homme de 29 ans s’est lancé dans son projet. « Ce n’est pas juste une marque de vêtements. Aujourd’hui je propose ce genre de produits, mais demain ça peut être tout autre chose. Je ne me ferme aucune porte », tient à préciser Martin. Ce projet, ce n’est pas seulement une source de revenu pour le fondateur, mais un enrichissement personnel : « L’argent ne me rendra pas ce qui m’a été volé. Mais rencontrer des personnes, apprendre sur les différents secteurs d’activité, ça n’a pas de prix. » Sweat à capuche, bonnet, casquette, t-shirt, avec l’Hoyat au logo couleur sable, sont disponibles sur le site internet. D’autres projets sont en discussion, avec une volonté de mettre en avant l’économie circulaire et de sensibiliser sur la notion de seconde main.

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