L’incinérateur de déchets ménagers augmente sa production


L'UVE de Cenon recycle maintenant les fumées de l'usine et récupère les énergies fatales.

L'UVE de Cenon recycle maintenant les fumées de l'usine et récupère les énergies fatales.Emmanuelle Diaz

L'UVE de Cenon recycle maintenant les fumées de l'usine et récupère les énergies fatales.

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 16/09/2022 PAR Emmanuelle Diaz

Créée en 1987, l’Unité de Valorisation Énergétique (UVE) de Cenon ne cesse de se moderniser. Au départ, site de gestion des déchets, elle couvre aujourd’hui les besoins énergétiques de 13 000 logements sur les communes de Cenon, Lormont et Floirac. Derniers travaux en date : la récupération des énergies fatales qui vont encore lui permettre d’augmenter sa fourniture énergétique sur la rive droite de Bordeaux. Une usine qui se veut ainsi exemplaire sur le plan environnemental avec des normes inférieures à celles fixées par l’Union européenne.

« Ce choix du chauffage urbain est un choix volontariste, politique mais également social », explique d’emblée Jean-François Egron, maire de Cenon. Gérée par VALBOM, filiale de Veolia, l’Unité de Valorisation Énergétique implantée sur la commune (une des deux de l’agglomération bordelaise avec Bègles) fournit grâce aux 23 kms de réseau des Hauts de Garonne, 13 000 logements en chauffage et 20 000 habitants en électricité sur les communes de Cenon, Lormont et Floirac, permettant ainsi à nombre de foyers en situation de précarité d’être alimentés en énergie.

Une énergie produite dans ce complexe grâce à l’incinération des déchets non recyclables du territoire produits par l’équivalent de 510 000 habitants et qui alimentera bientôt le stade de football et la piscine municipale de la ville. « On a eu le nez creux, vu ce qui se passe au niveau du gaz et de l’électricité. On profite d’un mode de chauffage qui est vertueux et remarquable en terme d’énergie », poursuit le maire de Cenon.


De la gestion des déchets à la production d’énergie


Attributaire du contrat de délégation de service public de valorisation et de traitement des déchets ménagers du territoire métropolitain depuis février 2020 et jusqu’au 31 décembre 2027, la société VALBOM a ainsi traité, sur son unité de Cenon, 124 000 tonnes de déchets ménagers en 2021. Une opération qui s’inscrit dans les objectifs de Bordeaux Métropole d’un territoire à énergie positive et bas carbone d’ici 2050. La méthode ? Après incinération des déchets, l’énergie récupérée sous la forme d’un circuit d’eau surchauffée est transférée vers le réseau de chauffage urbain, alimentant ainsi en énergie thermique plus de 70% du réseau de chaleur des Hauts de Garonne.

Des performances qui seront bientôt augmentées grâce à la récupération des énergies fatales contenues dans les fumées de l’usine. Une opération qui, suite aux travaux de modernisation du complexe engagés en 2021 et financés à hauteur de 9 M d’euros par Bordeaux Métropole, permettra ainsi d’alimenter 15 800 logements chauffés par le réseau de chaleur. « Après les dernières mises au point, l’UVE de Cenon sera le premier site en France aux niveaux de rejet atmosphériques les plus bas de la réglementation européenne en réduisant de 80% ses émissions », explique Christophe Gambier, directeur de VALBOM. La solution restant tout de même pour lui « avant tout de réduire les déchets pour qu’on arrive à faire en sorte que les choses restent les plus modestes en terme d’émission ».

Le jardin pédagogique, animé par l’association Germaine Veille, a accueilli ses premiers visiteurs cet été.

De la performance et des contrôles

Située en milieu urbain, cette usine fait d’ailleurs l’objet de contrôles réguliers. « Sur une installation comme celle-ci on a un suivi en continu. On a une boite noire qui enregistre tous les rejets atmosphériques toutes les secondes 24h/24 et 7j/7. Si ce boîtier s’arrête, on arrête l’usine. Et un laboratoire vient tous les six mois pour contrôler le système », précise-t-il. Parallèlement, est prévu un plan de suivi environnemental avec des points de prélèvement tout autour de l’usine pour analyse de la terre et des végétaux.

Considérée par certains comme « un repère sur la rocade », l’usine de Cenon devrait également revêtir prochainement un nouvel habillage. Parallèlement, un jardin pédagogique jouxtant le complexe, a été créé pour de multiples usages : agriculture, lieu de promenade, îlots de fraîcheur… Un lieu d’échanges et de partages animé par l’association Germaine Veille et qui a accueilli cet été ses premiers visiteurs.

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