Limoges bientôt fixée sur son projet d’école vétérinaire


Une cinquième école vétérinaire ouvrira-t-elle à Limoges ? C’est la dernière ligne droite pour valider ce projet d’établissement public dans l’ex capitale limousine. La réponse est attendue fin décembre ou début janvier.

Alain Rousset entouré d'Andréa Brouille, sa vice président et de la présidente de l'Université de LimogesRégion Nouvelle-Aquitaine

Le projet de 5ème école vétérinaire implantée à Limoges et porté par la Région connaitra son épilogue dans quelques semaines.

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 08/11/2023 PAR Corinne Merigaud

Encore quelques semaines et Limoges devrait savoir si le projet est retenu. Une mission d’étude et d’expertise sur la démographie vétérinaire, l’opportunité et la faisabilité d’ouvrir cette école en Nouvelle-Aquitaine avait été lancée par le Ministre de l’agriculture. Confiée au Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux, elle est en bonne voie puisque les acteurs du territoire ont été auditionnés ces dernières semaines par les commissaires mandatés.

« Leur rapport sera déposé mi-décembre, annonce Isabelle Klock-Fontanille, présidente de l’Université de Limoges, mais cela ne veut pas dire que nous connaîtrons le résultat à cette date.» La Région qui porte le projet espère une réponse fin décembre ou début janvier. En attendant, le président Alain Rousset avait réuni, le 7 novembre, l’ensemble des acteurs mobilisés autour de ce projet. « C’est rare d’avoir un tel consensus et autant de forces vives  que ce soit l’Université, la Faculté de médecine, le CHU, le monde vétérinaire venu en nombre, les syndicats et les agriculteurs, remarque-t-il, quant à l’inspection, on a eu une impression positive et bienveillante.»

Une école publique de plein exercice

Si le projet est validé, l’école accueillera dans un premier temps des étudiants qui suivront une année de spécialité sur les animaux de rente (bovins, ovins…). « La première étape est d’ouvrir cette 6ème année de spécialité avec des étudiants qui se forment actuellement en France mais aussi à Chypre, au Portugal ou en Belgique. Ce sera l’un des marche-pieds pour une école publique, donc gratuite, de plein exercice. Notre souhait est d’avoir une école pour former des vétérinaires pour les fermes qui soient dans l’accompagnement des agriculteurs face aux contraintes environnementales et à la transition agro-écologique. »

En juin 2022, la Région avait voté un plan régional de soutien à la médecine vétérinaire pour les animaux de rente (2022-2026). Il comprend des mesures qui s’appuient sur une approche territoriale visant à un maillage dans les secteurs les plus pertinents pour répondre aux problématiques de terrain.

Moins 21 % de vétérinaires ruraux

En plus de la formation classique des vétérinaires, cette école s’appuierait sur l’approche « one health » (une seule santé), des stages chez des vétérinaires ruraux et des cours mutualisés. Les professionnels présents lors de cette rencontre ont validé cette proposition. Isabelle-Klock-Fontanille a confirmé que « l’Université est prête pour cette 6ème année, on a les locaux sur le campus Marcland, les compétences et les collègues sont prêts. La mutualisation des cours existe déjà en Faculté de pharmacie avec le master « one health et santé publique ». On a tout ce qu’il faut pour commencer. » Des cours de droit animalier et droit de l’environnement, deux domaines où l’Université de Limoges a été précurseur, seront également dispensés. Il faudra cependant trouver des ressources humaines supplémentaires pour ouvrir la 1ère année puis les suivantes.

La Nouvelle-Aquitaine subit la déprise vétérinaire en milieu rural. En 5 ans, elle a enregistré une baisse de 18,5 % des vétérinaires exerçant auprès des animaux de production. Sur les 2 262 vétérinaires en activité, ils représentent moins de 21%. La souveraineté nationale en matière de formation est également pointée du doigt car aujourd’hui 54,6 % des primo-inscrits à l’Ordre Vétérinaire ont été formés à l’étranger.
Pour accompagner les élèves ayant un projet d’études longues, la Région a lancé l’opération « VetSupAgri ». Ainsi, 74 élèves de 1ère et terminale de 7 établissements généraux et technologiques agricoles publics sont venus passer volontairement 3 jours d’immersion au lycée des Vaseix durant les vacances de la Toussaint.

Limoges-Angoulême en train léger ?

Autre sujet pour Alain Rousset à Limoges : la ligne ferroviaire Angoulême Limoges. Fermée depuis 2018, elle sera intégrée au Contrat de plan Etat Région Mobilité 2023-2027. Lors d’une réunion avec les Départements de Haute-Vienne et de Charente, Limoges Métropole et Grand Angoulême, Alain Rousset a fait le point sur le financement rappelant sa « priorité » de rouvrir cet axe pour désenclaver Limoges  « avec l’idée d’un train léger » pour amoindrir les coûts de réparation des voies.

La régénération de la voie et les études de modernisation de la signalisation sont estimées à 242 M€. 36 M€ seront débloqués sur 2023-2027 pour les études et la 1ère phase de travaux puis 206 M€ au-delà de cette échéance. Sur ces 36 M€ inscrits au CPER, 40% seront financés par l’Etat et 60% par les collectivités territoriales dont 14,4 M€ par la Région. Les collectivités doivent abonder de 7,13 M€ sur 2023-2027 puis 40,79 M. Guillaume Guérin, président de Limoges Métropole et Jean-Claude Leblois, président du Département de la Haute-Vienne, ont donné leur accord de principe sans indiquer de montant.

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