Les producteurs de lait ont fait fléchir les industriels


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Les producteurs de lait ont fait fléchir les industriels

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 13/08/2010 PAR Nicolas César

La pression a fini par payer. La FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait), la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) et les JA (Jeunes agriculteurs) avaient donné jusqu’au 12 août aux transformateurs pour répondre à leur revendication sur le prix du lait pour le troisième trimestre 2010. Lactalis, Bel, Sodiaal, Bongrain, Laïta, soit les principaux industriels de la filière, ont accepté, hier, de revenir à la table des négociations pour parler prix. Une réunion de l’interprofession (producteurs, industriels privés, coopératives) devrait avoir lieu la semaine prochaine, au plus tard le 20 août. Mais, sans attendre, les groupes Bel (La vache qui rit) et Lactalis (camembert Président) ont accepté d’augmenter le prix moyen payé en 2010 de 10 %. Les coopératives Sodiaal et Laïta, dont les producteurs sont « actionnaires », n’ont, elles, pas pris d’engagement… Les syndicats acceptent, quant à eux, le principe d’une « prise en compte de l’indicateur de compétitivité » dans le calcul du prix. La création de cet indicateur de compétitivité est une revendication des transformateurs, qui trouvent le lait français trop cher par rapport au lait allemand. La FNIL (Fédération nationale des industries laitières) la juge « indispensable ». Une étude commandée en mars à l’Institut de l’élevage sur ce sujet devrait être rendue en septembre.

Un plan de l’Etat pour aider les filières lait et élevage
Le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire s’est félicité « que tous les acteurs aient rejoint la table des négociations pour définir également des indicateurs pour la fin de l’année 2010 et pour les années 2011 et 2012 ». Dans un communiqué, il « salue les engagements pris aujourd’hui en application de l’accord de l’interprofession laitière du 3 juin 2009 sur les indicateurs de tendance des prix ». Par ailleurs, le ministre va présenter « à la rentrée un plan de développement de plusieurs dizaines de millions d’euros pour aider les filières lait et élevage. Il concernera les producteurs, les coopératives et les industriels ». « Mais attention: ce plan ne pourra être lancé que si un accord sur les prix a été trouvé », précisait-il. En attendant, fort logiquement, la FNPL, la FNSEA et les JA ont levé  leurs appels au boycott. Désormais, c’est l’association de consommateurs UFC-Que choisir, qui s’inquiète, redoutant que cet accord « ne se solde par une augmentation du prix pour le consommateur final ».

Nicolas César

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