Aquitaine, Poitou-Charentes et Limousin s’offrent une nouvelle rencontre avant le mariage


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Aquitaine, Poitou-Charentes et Limousin s'offrent une nouvelle rencontre avant le mariage

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 20/01/2015 PAR Romain Béteille

« C’est à nous de montrer l’utilité de cette réforme et de cette nouvelle organisation innovante pour la gouvernance des territoires », a affirmé Jean-François Macaire ce mardi 20 janvier à l’occasion de la seconde réunion entre les 3 présidents de région à Poitiers, en Poitou-Charentes, après celle de Limoges en décembre dernier. « La grande région aura nécessairement un effet de levier pour faire baisser les inégalités territoriales. Elle devra disposer de toutes les ressources sans pour autant coûter plus cher, elle devra susciter des échanges entre les habitants et les acteurs associés à nos réflexions que ce soit le grand public, les acteurs économiques importants ou certaines associations de compétences ». Ce sera notamment le cas des CESER (conseils économiques, sociaux et environnementaux régionaux) qui prévoient des collaborations étroites et une recentralisation au niveau de la grande région, dont le siège se situera logiquement à Bordeaux et dont l’administration devrait être divisée en 3 pôles territoriaux que sont Bordeaux, Limoges et Poitiers. 

Une volonté de rassurerLa réunion de ce mardi portait avant tout sur un double objectif. Si aucune annonce concrète n’a été faite, le premier objectif était d’abord de rassurer, notamment sur la mise en place de cette nouvelle gouvernance en 2016. Autour de cette gouvernance pour l’instant tripartite, 3 grands projets prioritaires affichés par les présidents de régions. Le climat et la transition énergétique d’abord, notamment dans le bâtiment et les transports : « nous disposons d’une mobilité sur cet ensemble, il faut relancer le secteur du bâtiment qui est dans une situation difficile mais qui peut être améliorée grâce à ce levier que représente la grande région », affirme Jean-François Macaire. L’accompagnement des PME par le capital risque et le développement des réseaux numériques d’autre part : « c’est un enjeu important sur notre vaste territoire, la différence de densité de population étant très forte, le numérique est logiquement un enjeu essentiel. Nous devons développer des réseaux plus puissants plus rapidement, le tout avec une offre plus compétitive », a assuré le président de Poitou-Charentes. 

De son côté, Gérard Vanderbroucke tenait lui aussi à rassurer : « la vie politique, ce n’est pas uniquement des coups de gueule et des grands débats. Tout changement a ses difficultés et ses inquiétudes. Si on se rassemble, c’est pour faire mieux et plus avec le même argent », a-t-il déclaré. « Au niveau du personnel, il y aura certainement des implantations régionales, mais sans déperdition des capacités d’action ». Même volonté de la part d’Alain Rousset, qui veut cette nouvelle politique de concertation globale comme « l’héritière de la politique d’aménagement du territoire dans les années 50 à 80 conçue pour faire en sorte qu’il y ait de l’emploi, une bonne éducation, un bon système hospitalier et de bonnes infrastructures de mobilité. Les régions n’aspirent pas à tout faire. Il faut que les territoires, les acteurs économiques et sociaux entendent notre message. Nous devons compenser cette centralisation par une réelle dynamique des territoires, et lutter contre cette déprise territoriale qui entraîne les inquiétudes et les votes FN », a-t-il glissé. 

Des élus qui se veulent rassemblésEvidemment, le symbole est fort. Si la bataille n’a pas encore commencé et que les 3 présidents de régions ont prôné le rassemblement pour le début de cette nouvelle action collective, la vraie guerre se déroulera dans les urnes en décembre prochain. Dimanche, Alain Rousset a annoncé officiellement sa candidature aux prochaines élections régionales, précédé par Jean-François Macaire. Deux candidats PS futurs adversaires mais qui cherchaient visiblement à être plus fédérateurs que réellement concurrents. « L’histoire de nos politiques est nécessairement différentes. Je pense qu’il y aura une harmonisation, sans pour autant qu’elle soit brutale », a répondu Jean-François Macaire. Une harmonisation qui devrait se faire sur 3 ou 4 ans selon Alain Rousset. Gérard Vanderbroucke a quant-à-lui assuré que « 60 % des habitants du Limousin sont favorables à la grande Région ». Quand à expliquer pourquoi il ne s’est pas lui même porté candidat, il assure avec humour « avoir les idées claires et ne pas être un kamikaze ». 

Au mois de février prochain, ce sera au tour de l’Aquitaine de recevoir les 2 autres présidents de régions à Bordeaux. Il y sera notamment question de « présenter aux élus des pistes d’harmonisation et un court bilan du repérage des bonnes pratiques politiques », pour partir sur de bonnes bases. En attendant, une nouvelle rencontre des équipes de direction générale des 3 régions est prévue dès le 22 janvier prochain à Libourne. Ce sera sans doute à l’issue de cette dernière réunion de février que la bataille électorale pourra enfin commencer et que chacun des deux candidats devra adopter son propre discours…

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