Les « Rencontres du court : 30’30’ »: la création artistique sous une forme… brève,


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Les « Rencontres du court : 30'30' »: la création artistique sous une forme... brève,

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 15/01/2008 PAR Piotr Czarzasty

Les organisateurs ont décidé de privilégier cette année, la participation de jeunes artistes de la scène contemporaine. Parmi eux plusieurs artistes de la région : des chanteurs bordelais – David Buhatois, Hicham Sqalli ou Chris Martineau ; Cécile Léna, créatrice de maquettes sonores et visuelles ; le Théâtre des Chimères de Biarritz ou la Compagnie Ecrire en mouvement de Pau. C’est aussi une bonne partie de la France qui se voit représentée à cette cinquième édition des « Rencontres du court » ; avec, entre autres, des artistes venus de Paris, Lyon, Lille, Rennes ou du Mans. Le festival aura, par ailleurs, l’honneur d’accueillir le metteur en scène et acteur bulgare Ivo Dimchev, ainsi que le vidéaste pluridisciplinaire canadien Martin Beauregard.

Une ligne artistique nouvelle

Une programmation donc riche et variée qui témoigne d’une « volonté de proposer une nouvelle ligne artistique » avec des oeuvres rarement ou pas représentées en Aquitaine et « en marge des circuits de diffusion habituels » comme le remarque le directeur artistique du Festival, Jean-Luc Terrade.

Une forme originale

Mais l’originalité vient surtout de la forme. Celle-ci, brève, imposée aux créations des artistes, constitue le caractère particulier et innovant des Rencontres du court. 30 secondes ou 30 minutes, le choix de cette marge fut bien délibéré. Et ceci pour deux raisons. Proposer d’abord aux artistes un moyen d’expression encore peu répandu au théâtre, qu’est la forme courte ; et deuxièmement, offrir aux public la possibilité de découvrir plusieurs oeuvres différentes lors d’une même soirée.

Une riche inauguration

Les spectateurs ont pu s’en rendre compte déjà à l’inauguratatelier des marchesion du Festival. Au cours d’une heure et demi, sans compter les entractes, le public a eu l’occasion de se plonger dans du théâtre, de la poésie sonore ainsi qu’une performance musicale. Dans un premier temps, « Guardamunt 34′ ». Un mémoire poème, d’après les « Cahiers -le sentiment » de Vaslav Nijinski, célèbre danseur russe de la première moitié du vingtième siècle. Deux personnes sur scène : l’interprète Bénédicte Le Lamer accompagnée du saxophoniste florent Manneveau. Tous les deux nous livrent une improvisation très énergétique et pleine d’émotions, d’un texte qui ressemble, ni plus ni moins, qu’à un enchainement d’onomatopées.

Poésie sonore avec un saxophone parlant

« C’était le dernier texte écrit par Nijinski avant qu’il soit interné en 1919. » explique le metteur en scène, Pascal Kirsch. Cette improvisation, assez chaotique, implore la préoccupation de l’artiste pour la I° guerre mondiale. « Il y dénonce le meurtre, la souffrance, la haine, en faisant ainsi part de son empathie envers l’humanité. » dévoile M. Kirsch. « A travers l’articulation du jeu à la fois de l’acteur et du saxophone on a essayé de manifester toutes ces émotions » conclue-t-il.

« Peeping Tom », une histoire d’amour-testament

Le deuxième volet de la soirée d’inauguration fut consacré à la création « Peeping Tom » d’Arnaud Poujol, la dernière partie de son triptyque « Corpus Europa ». Un récit-testament d’un homme à la quête de son identité, raconté néanmoins par une femme ; ce qui laisse le spectateur assez perplexe tout au long de la représentation. «L’interprétation peut prêter à confusion, on croit que la femme parle à son titre personnel. » nous explique la metteur en scène et actrice Catherine Riboli. « Je le considère personnellement plutôt comme un témoignage confié à une femme. » Le texte, illustré d’une vidéo, nous dévoile finalement un homme, Tom, qui retrouve le sens de son existence grace à l’amour. « C’est une histoire d’amour, en effet, où Tom retrouve une altérité. » explique l’auteur Arnaud Poujol. «… l’altérité du verbe, qui pour moi est la vraie, dans la confrontation à l’autre, une femme. »

La soirée s’acheva par un concert d’un duo à cordes de Julie Laderach et Chris Martineau. Les musiciennes ont proposé un vrai elixire sonore tiré d’un répertoire personnel, tout en s’appuyant sur des oeuvres de référence. En dehors de toutes ces sensations artistiques, les spectateurs ont eu aussi l’occasion de jouir d’une dégustation de vin offerte au cours des entractes.

Piotr Czarzasty

Photo: Atelier des Marches
Infos pratiques: Réservatons au 05 56 17 05 77
Programmation: www.marchesdelete.com

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