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PUBLIÉ LE 07/02/2010 PAR Isabelle CamusBenoît Pic connaît bien l’Aquitaine. A 43 ans, il aura vécu dans les Landes, en Dordogne, à Arcachon pour enfin s’installer à Bordeaux. Issu d’une famille où tout le monde dessine, son expression première sera la peinture, qui dans la majorité des cas ne nourrit pas son homme. Il deviendra donc tourneur-fraiseur-ajusteur, profession où la haute précision n’est pas exempte d’une certaine forme artistique.
Pic et pic et Picataù
Pour gérer le stress inhérent à la rigueur de son travail, il entreprend de tourner des pièces en bois. De ses essais et des demandes de ses proches naîtra un couteau, le Picataù. « Son nom aux accents chantants du Sud Ouest, signifiant pic-vert en patois occitan ».
Habitué à travailler le métal, Benoît Pic, sans être un professionnel de la coutellerie, aura fait de sa différence une force en insufflant une sensualité et un regard neuf. La forme ergonomique du manche évoquera à la fois son nom et le corps d’un oiseau. Une virole, glissée à son cou, bloque la lame, aussi bien à l’ouverture qu’à la fermeture, garantie d’un usage sécurisé.
Soutenu par l’ADIE (Association pour le droit à l’initiative économique) et la Chambre des métiers, Benoît Pic, amoureux de sa région, a créé 3 nouveaux modèles. Inspiré par la mer, le vin et le fleuve il les a baptisés « le Cap, la Barrique et la Gabare ». Le manche de ce dernier étant issu du bois du fond d’une barrique « qui a vu le loup », autrement dit qui a contenu du vin dont l’odeur et la couleur sont encore perceptibles.
Des projets qui tombent à Pic 
Si la production reste artisanale, les couteaux Pic sont présents à l’Office de tourisme de Bordeaux depuis le début de l’année.
Ils sont également diffusés dans divers endroits comme la Maison du vin de Fronsac, le restaurant la Tupina, la propriété de Paul Barre, producteur de vin en biodynamie et fournisseur des barriques pour la fabrication des « Gabare », ainsi que chez W.a.n., une boutique bordelaise d’artisans créateurs au service du recyclage et de la récupération.
Benoît Pic, présent au salon Aquibat, doit participer à la prochaine fête du couteau de Nontron en août prochain, tandis qu’ une émission de télé sur TV7 avec Yves Simone est dans les tuyaux. Après des années d’efforts au fond de son atelier, Benoît Pic, qui vient de concevoir un garage à vélo 100 % écolo avec 2 douelles de tonneaux et 2 cerclages de barrique devrait faire plus largement parler de lui. Pour l’heure, il planche sur un modèle de couteau à huitres.
http://lescreationspic.canalblog.com/
Isabelle Camus
