Les forces vives du bassin de Lacq réflechissent à l’après-Total fin 2013


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Les forces vives du bassin de Lacq réflechissent à l'après-Total fin 2013

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 18/01/2011 PAR Olivier Darrioumerle

L’industrie n’est plus le premier secteur français et la chimie n’échappe pas à la crise. Sur le bassin de Lacq, quelques 1200 emplois ont disparu depuis vingt ans et le gisement de gaz s’épuise. L’affaire Célanèse, c’est à dire le départ précipité, en 2009, des texans du bassin et le licenciement de 350 salariés de l’usine de Pardies, pourtant rentable, a laissé derrière elle un territoire traumatisé. Et comme l’explique Marc Madeleine de Secalfi,  » l’Europe n’est plus perçue comme un marché en développement et les entreprises veulent se rapprocher de leur source d’approvisionnement.  » Mais François Virely, président de l’union des industries chimiques du sud aquitaine et de Sobegi, s’emporte :  » Ce n’est pas la fin du gaz « ! Et il rappelle  » qu’il n’existe pas en Europe une plateforme équivalente pour la chimie du soufre « .En effet si les entreprises extractives partent, les industries chimiques ( matière plastique ) et métallurgiques ( chaudronnerie ) consolident leur présence sur le site, explique une universitaire. Un troisième industriel doit s’installer sur la zone. Le bassin a besoin de nouveaux investisseurs porteurs de projets sérieux, mais les jeunes ne veulent pas travailler dans la chimie en partie à cause de la mauvaise image que véhiculent, souvent à tort, l’industrie chimique et la zone de Lacq. « Il faut échanger davantage avec la mission locale et les universités « , propose Luc Finateu, président de Lacq Plus et représentant des PME-PMI.

Attractivité territoriale et compétitivité
L’élargissement de la CCL dont la puissance fiscale se situe au quatrième rang en Aquitaine, c’est la mutualisation et la conjonction des moyens, le dépassement des concurrences stériles et une augmentation des ressources, plaide Marion Charbonneau, docteur en géographie à l’Université de Pau et des pays de l’Adour ». Une « ressource territoriale » à l’heure où l’on parle de concurrence et d’attractivité territoriale. Au fil des interventions, on se rend compte, justement, que pour attirer les investisseurs le bassin de Lacq dispose de nombreux atouts, d’un savoir-faire, en particulier dans le domaine de la sécurité, d’une vraie diversité industrielle et de compétences, mais aussi qu’y vit une population habituée à cotoyer les risques, dans un environnement où la culture industrielle n’est pas un vain mot. Mais que dire du Cluster chimie Lacq 2030, décidé à la fin de 2010, qu’Alain Rousset le président de la Région, appelle « Lacq 2 », si la production de soufre, sans équivalent en Europe et en concurrence avec la Chine, ne pouvait plus être exportée par le port de Bayonne, où la contestation « urbaine » fait peu de cas du besoin d’un débouché maritime pour l’industrie de l’arrière pays. David Habib, président de la Communauté de Commune de Lacq dont la détermination est très forte, suggère la mise en place d’un Conseil économique et un prolongement de la discussion avec tous les partenaires. Les syndicats CGT, CFDT, FO n’étant pas les derniers à souhaiter être associés à ce chantier pour lequel il n’y a plus une minute à perdre. Des propositions vont suivre pour mettre en place un plan d’action. Un plan que le nouveau préfet des Pyrénées-Atlantiques, François-Xavier Ceccaldi, impressionné par le foisonnement en cours, a appelé de ses voeux avec vigueur, lui qui a conduit plusieurs opérations de reconversion industrielle. A suivre donc. Les enjeux sont considérables, et pas seulement pour le Bassin de Lacq ou le Béarn mais pour tout le département, ce que certains élus du pays Basque ont tendance à oublier; Jean-Jacques Lasserre, le vice-président du conseil général n’étant pas le dernier à le regretter.

Photo : aqui.fr

Olivier Darrioumerle
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