L’électrification des quais se poursuit à Bordeaux


La système électrique installé sur le ponton Ariane sera prêt en mars 2022.

La borne électrique installée sur le pont ArianeKilian Lavaud

La borne électrique installée sur le pont Ariane

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 20/01/2022 PAR Kilian Lavaud

Depuis 2017, Bordeaux Métropole et la société de distribution d’électricité Enedis Aquitaine Nord se sont mis d’accord sur les études et les travaux visant à installer des bornes électriques sur 4 pontons du quai des Chartrons. Afin d’alimenter en électricité les différents bateaux stationnés sur la Garonne, le projet touchera à sa fin à l’horizon 2024.

C’est dans des objectifs écologiques, sociaux, touristiques et économiques, que le projet d’électrification des quais de Bordeaux a vu le jour. Lancé il y a 5 ans, il rassemble un investissement conséquent approchant les 5,8 millions d’euros (5,2 millions d’euros de Bordeaux Métropole et 600.000 euros de la part d’Enedis) pour les études et les recherches, et les travaux des 4 pontons bordelais. Des bornes électriques, basées sur un système « powerlock »,  sont et seront placées sur le quai des Chartrons dans le but d’alimenter les navires stationnés sur la Garonne en électricité sans avoir à utiliser des générateurs diesel.

Jean Paoletti (à gauche), aux côtés de Jean Touzeau, Nadia Saadi et Brigitte Bloch.Kilian Lavaud

Jean Paoletti (à gauche), aux côtés de Jean Touzeau, Nadia Saadi et Brigitte Bloch.

« Nous poursuivons un objectif environnemental pour améliorer la qualité de vie des habitants du quartier et de la ville en général. Le gain immédiat ?  Plus de silence et moins de pollution », glisse Brigitte Bloch, vice-présidente de Bordeaux Métropole chargée du tourisme, des événements et des équipements métropolitains. En effet, l’approvisionnement des bateaux en diesel produit un bruit gênant pour les habitants à proximité du quai, puis émet de grandes quantités de dioxyde de carbone et de gaz à effet de serre, synonymes de pollution de l’air. Ce seront des installations compatibles avec des paquebots fluviaux, des grands voiliers, des navires militaires, des bateaux de mer de petites tailles et des grands yachts, « mais la puissance électrique n’est pas suffisante pour alimenter des gros bateaux maritimes », explique Brigitte Bloch. 

Un chantier « exemplaire et emblématique »
À l’heure d’une croissance exponentielle du tourisme fluvial, la Garonne, « lieux de mémoire, d’histoire et d’identité, (…) espace sauvage et naturel », comme le définit Bordeaux Métropole, doit être mise en valeur et connaître un développement au sein de la ville et au-delà. Se présentant comme « enfant de la Garonne », Jean Touzeau, vice-président de Bordeaux Métropole en charge de la valorisation du fleuve, des franchissements et du rééquilibrage rive droite, souligne que le projet engendrera « un autre regard que la population pourra porter sur notre Garonne ».

Avec l’intervention des entreprises Dalkia Smart Building et SME, le chantier  – « exemplaire et emblématique » selon Jean Paoletti, directeur régional d’Enedis Aquitaine Nord – met en place des prises, des câbles et des transformateurs sur-mesure afin d’être raccordés aux pontons. Tout cela, en souterrain, avec un forage dirigé sous les voies du tramway afin de ne pas ouvrir les routes, couper la circulation et préserver l’environnement urbain. « Dans un cadre UNESCO, ce chantier montre qu’on a enterré les transformateurs et ça, c’est extraordinaire, car plus personne ne se rendra compte de leur présence sur les quais », se félicite Brigitte Bloch.

Les portraits des commerçants du marché des Chartrons sont affichés sur plus de 130 mètres, le long du quai.Kilian Lavaud

Les portraits des commerçants du marché des Chartrons sont affichés sur plus de 130 mètres, le long du quai.

Le chantier, c’est aussi de la communication et « une concertation parfaite avec les habitants aux alentours des travaux », indique Jean Paoletti. Malgré un déplacement partiel du marché des Chartrons du dimanche matin, une mise en valeur de ses commerçants est présente sur le chantier en guise de remerciement : une exposition de leurs portraits est affichée sur plus de 130 mètres, le long du quai.

Des résultats encourageants pour la suite

Une installation est déjà en place sur le ponton Albert Londres depuis 2020.  Une électrification qui a permis d’éviter l’émission de 405 tonnes de CO2 par le bateau de croisières « Le Cyrano de Bergerac », cette même année, selon Bordeaux Métropole. 

Quant aux autres aménagements, le ponton Ariane sera opérationnel d’ici mars 2022, le ponton Jefferson est prévu pour 2023 et le ponton Lafayette sera aménagé à l’horizon 2024. Les études estiment une économie de 500 litres de fiouls par jour et par bateau grâce à ce dispositif. Ce projet et sa réussite inspirent les autres villes de l’Hexagone comme Royan ou Paris.

Beaucoup de projets d’aménagement sont envisagés autour du fleuve mythique de Bordeaux « avec de nouveaux pontons à aménager, la traversée de la Garonne par téléphérique, la mise en place de circuits courts », affirme Brigitte Bloch.

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