Le TnBA frappe ses trois coups


DR

Le TnBA frappe ses trois coups

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 16/10/2007 PAR Joël AUBERT

Pour sa première semaine, le TnBA confronte classicisme et modernité et propose de réécouter les alexandrins mythiques de deux grandes héroïnes de la tragédie classique ou de se plonger dans l’univers ultra contemporain et urbain du chorégraphe bordelais Hamid Ben Mahi. Un choix douloureux s’il en est, au regard de la qualité des mises en scène et des interprètes qui figurent dans chaque distribution.

Andromaque, Médée et Hamid Ben Mahi en ouverture de saison

Si Andromaque reste de facture classique, respectant intégralement le texte, la mise en scène du très élégant Declan Donnellan laisse présager d’un grand moment de théâtre contemporain. Emotion et sobriété seront à coup sûr au rendez-vous. Dans une version plus rockn’roll, Médée concert de Mathieu Boisset, offre une vision hybride, entre concert et théâtre, de la Médee écrite par Sénèque. Une expérience singulière réussie, sur fond de Janis Joplin et de Lou Reed, qui redit avec force et violence toute la tragédie de cette femme bléssée.
Face à elles, le discours engagé du danseur hip hop Hamid Ben Mahi fera écho à une actualité brûlante. Accompagné de ses frères de danse, compagnons du spectacle Sekel, il signe un spectacle touchant, grave et drôle à la fois, dans lequel il interroge ses racines et son identité par le mouvement et par les mots. Une belle piqûre de rappel en ces temps agités et une opportunité rêvée de transformer l’Opéra en un haut lieu du hip hop français.


Poésie et musique adoucissent les moeurs en fin de mois


Qu’il vienne d’Espagne, du Portugal ou de Hongrie, un souffle poétique traverse le TnBA en cette fin de mois. Pour découvrir ou redécouvrir les mots envoûtants de poètes disparus trop tôt. Associé à Denis Lavant, Sege Teyssot-Gay, guitariste de Noir Désir, illustre en musique la prose du poète hongrois, Attila József, dont la force noire et sauvage de la langue le place, au même titre que Rilke, Pessoa ou Lorca, parmi les plus grands. Lorca qui lui aussi sera à l’honneur, dans le spectacle musical signé Vincent Pradal et José Manuel Cano Lopez, Le Divan du Tamarit. Ensemble, ils mettent en scène son dernier recueil et réunissent dans un spectacle atypique et foisonnant, chanteurs, danseurs et musiciens pour conter l’amour impossible, la douleur de vivre, l’horreur de la mort. Des thèmes présents dans le fado de Katia Guerreiro, chanteuse à la voix d’or, qui se produira à Bordeaux pour un unique concert. L’occasion de faire la rencontre d’une personnalité atypique, dont on dit volontiers qu’elle est la digne héritière d’Amalia Rodriguez. Une fin de mois poignante en somme, où de la tension pourront naitre l’émotion et le sens. Ce sens si indispensable, qui de Racine à Lorca, légitime la nécessité du spectacle vivant, avons-nous encore besoin de le préciser ?

Hélène Fiszpan


Les dates à retenir : Andromaque//Racine//mise en scène Declan Donellan: du 16 au 20 octobre; Médée concert//Sénèque//mise en scène Matthieu Boisset: du 17 au 20 octobre; On n’oublie pas//chorégraphie Hamid Ben Mahi: 17 et 18 octobre; Attila Jozsef 37-07//Denis Lavant et Serge Teyssot-Gay: 22 octobre; Le Divan du Tamarit//F.G Lorca//mise en scène José Manuel Cano Lopez: 24 et 25 octobre; Katia Guerreiro//fado : 27 octobre.
Renseignements et réservations : www.tnba.org ou par téléphone 05 56 33 36 80



Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Gironde
À lire ! POLITIQUE > Nos derniers articles