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PUBLIÉ LE 02/05/2010 PAR Thomas GuillotAuparavant, la gestion du parc national se faisait sans trop de concertation, chacun agissant « dans sa petite vallée ». Avec cette charte, M. Berdou espère trouver une réponse globale qui ne sera pas le programme électoral de chaque vallée. Élaborée avec des acteurs locaux, parfois mis de côté dans ce genre d’entreprise, le conseil d’administration ne souhaite pas oublier le volet socio-économique de l’aménagement, parfois résumé à sa simple dimension écologique. En développant par exemple un label « Parc National » pour le fromage d’estives, un terme parfois utilisé à tort et à travers par des industriels peu scrupuleux. La charte sera effective dans la zone coeur (le parc en lui-même) mais sera aussi appliquée, avec un peu plus de souplesse, dans la zone optimale d’adhésion (les communes bordant le parc).
La gestion des espèces, la priorité du parc
Les Pyrénées-Atlantiques reste le département où il y a le plus de jeunes agriculteurs et M. Berdou veut tout faire pour continuer dans cette direction. L’agro-pastoralisme n’en est pas moins en crise et ce qui reviendra le plus dans le débat sera la réimplantation de l’ours dans les Pyrénées. Un semi échec, selon lui, qui pose évidemment des problèmes de sécurité et de gestion de troupeau. Mais cela reste un animal emblématique de la chaine, à l’instar du bouquetin pyrénéen, toujours circonscrit dans le versant espagnol. La gestion des espèces reste donc la priorité du parc : isards, marmottes, ours mais aussi les vautours, en grande difficulté depuis la quasi-disparition des charniers en plein air. La faune et l’agriculture n’étant pas les seuls thématiques de réflexion, plusieurs groupes de travail se sont attelés à la question de l’eau, la forêt, le tourisme durable, ou le patrimoine.
Objectif 2012
S’amusant de la vison « très parisienne » de Chantal Jouanno, secrétaire d’état à l’écologie, M. Berdou, ancien maire PS de Laruns, ne cesse de louer cette association d’élus locaux prônant un retour à la nature pas incompatible avec une industrie propre. Les voies de communication devraient aussi jouer un grand rôle en passant par le développement des transports propres comme le train au détriment de la route. La LGV bien sûr, même s’il ne rentrera pas dans ce débat, mais surtout la réhabilitation des voies transversales au sein même de la zone optimale d’adhésion. La charte devra être rédigée dans l’année 2011 et transmise au Conseil d’Etat avant le 31 décembre 2012. S’ouvre maintenant toute une série d’avant-projets, négociations et discussions au niveau local, régional et national.
Thomas Guillot
Plus d’infos sur le site du Parc National des Pyrénées.
Crédit photo : Frederik Vandaele
