Un loyer privé est une fois et demi plus cher qu’un loyer public. Pour affiner cette intuition l’agglo de Pau, du Pays-basque et le Conseil général des Pyrénées-atlantiques se sont associés pour mener une enquête sur le département et le sud des Landes. « C’est un appel au peuple ! » , lance l’élu communautaire. Car, si le parc locatif public et ses occupants sont plutôt bien connus, il y a peu d’information sur le parc locatif privé.
Cette étude, basée sur le volontariat doit réunir mille réponses. Et grâce à une extrapolation, obtenir le niveau des loyers par secteur, par agglomération et par commune. Thomas Huerga, élu communautaire en charge du Plan local de l’habitat, espère franchir une première étape en juillet et avoir une vision globale sur les loyers privés en octobre. En un trimestre, l’enquête a déjà recueilli six cent réponses.
Voir la différence entre les loyers privés et les loyers des logements sociaux, puis situer le niveau de loyer pour mieux le réguler : voilà l’objectif de cette enquête. « Attention, elle ne préfigure pas un encadrement des loyers, assure Thomas Huerga mais une connaissance plus fine pour adapter la politique de logement. »
La dotation de l’État a été divisé par quatre durant le mandat de Sarkozy et les collectivités locales ont pris le relaie. « Il n’y a pas suffisamment de logements sociaux compte tenu du nombre de personnes éligibles et l’argent qu’un ménage dépense dans un loyer privé n’est pas consommé et ne permet pas la relance économique », explique-t-il.
La solution de l’équation à deux inconnues tient en une politique du logement : offrir davantage de logements sociaux à une demande croissante. La baisse du prix des loyers privés suivra.