Le jackpot pour les primés du Concours général agricole ?


La Chambre d’agriculture a remis des récompenses aux lauréats des différents concours dont le Concours Général Agricole. Quelles retombées économiques en attendent-ils ?

GAEC Blondy et taureau priméSIA

Le GAEC Blondy père et fils a remporté le 1er Prix de la 1ère section mâle avec ce jeune taureau.

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 05/04/2023 PAR Corinne Merigaud

Primés au Salon International de l’Agriculture, au Concours national Limousin ou porcs Cul Noir Limousin, aux Saveurs Nouvelle-Aquitaine, au concours de labour et au trophée « Trèfles d’or », ils se sont tous démarqués par la qualité de leur travail.

« L’agriculture est en crise mais c’est un secteur qui s’adapte et ne pleure pas malgré toutes les contraintes, remarque Bertrand Venteau, président de la Chambre d’agriculture. La Haute-Vienne agricole, il faut en être fier car elle s’illustre. » Et de citer notamment,« les nombreux élevages » récompensés au SIA pour lequel treize élevages avaient été sélectionnés.

Le Salon apporte un plus pour les ventes

Parmi eux, Franck Diennet, éleveur ovin à Saint-Sornin-la-Marche, revenu du SIA avec une moisson de médailles. Deux en or dont un Prix de Championnat, et une en argent. L’éleveur a fait carton plein avec ses trois mâles Suffolk. « Je m’y attendais un peu car ils avaient été primés au concours de Poitiers, précise-t-il. L’un a été déclassé car il boitait mais il a quand même remporté le 3ème prix en laine. »

Franck Diennet, éleveur ovin, a remporté cinq prix au Concours général agricole avec ses Suffolk.

Installé dans le nord du département depuis 1992, l’éleveur est un habitué du SIA depuis 1998. Mais après 2015, il est resté quelques années sans y participer, ne revenant que l’an dernier. Il vient de céder sa ferme bovine pour se consacrer à ses ovins. Sur 40 ha, il élève 150 animaux avec l’objectif de monter le cheptel à 200 voire 250 têtes.

« Le salon apporte un plus pour les ventes mais c’est encore trop tôt pour en mesurer les retombées, estime-t-il, il faut attendre le mois de mai. Je n’ai pas encore eu de contacts. Ces prix font connaître l’élevage dans d’autres départements, c’est la puissance du salon. » Ses animaux sont commercialisés en totalité par l’organisme de sélection GEODE. « Le Suffolk se vend très bien pour la reproduction, j’espère en vendre plus cette année grâce à ces prix, mais pas plus cher, car le prix est déjà élevé. »

De la publicité pour notre élevage, on va nous demander des veaux issus du taureau primé

C’est une première pour le GAEC Blondy père et fils qui a décroché le 1er prix de la 1ère section jeunes mâles à Paris. Ces naisseurs engraisseurs de Limousines avaient, précédemment, remporté un 4ème et 5ème prix. « C’est une reconnaissance du travail accompli depuis plusieurs générations estime Emmanuel Blondy. Ça va faire de la publicité à notre élevage. On va nous demander des veaux de ce taureau là. »

L’exploitation compte 240 ha de SAU et enregistre 140 vêlages par an. « Le salon permet de se démarquer par le choix de nos animaux » renchérit Jacques, son père installé depuis 1984 à Coussac-Bonneval.

Les distributeurs mettent en avant les produits médaillés

Filiale de la coopérative Terra Lacta, La Laiterie Les Fayes a encore brillé au salon avec deux médailles dans son escarcelle au Concours Général Agricole. Une en or pour le beurre doux de baratte, et le bronze, pour son fromage blanc 7,9 % de matières grasses produits dans son usine d’Isle. « Sur les cinq dernières participations au SIA, notre fromage blanc a remporté quatre médailles dont deux en or », se félicite Jérôme Nouveau, directeur marketing et commercial.

« Ces récompenses apportent de la notoriété et de la conviction pour que les consommateurs achètent nos produits. Les distributeurs mettent en avant les produits médaillés. C’est un point de repère de la qualité pour leurs clients. Ce savoir-faire reconnu nous permet de faire la différence avec d’autres fromages blancs et beurres. Intermarché et localement Super U et Leclerc feront des opérations de mi-mai à fin juin. »

La Laiterie Les Fayes compte sur ses deux médailles, l’une en or et l’autre en bronze, pour booster ses ventes de beurre et de fromage blanc.

Difficile pour autant de quantifier la part de produits vendus en plus grâce aux étiquettes des médailles. « C’est certain, cela participe aux ventes, je dirais de l’ordre de 5 à 10% de plus. Notre croissance est régulière avec 16 000 tonnes commercialisées par an dont 7 000 sorties de l’usine des Fayes. » Face au contexte de hausse des prix, il espère que le consommateur ne se détournera pas de la marque. « Le marché est compliqué mais j’espère que ça continuera de participer aux ventes. »

L’entreprise a lancé la construction d’un atelier de 3 000 m² sur la zone d’activités « La Grande Pièce », au nord de Limoges, un investissement de 10 millions d’euros. Les cinquante salariés y fabriqueront les produits frais de la gamme en fin d’année voire début 2024. Un nouvel outil de travail dimensionné pour doubler la production.

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