Le Conseil général est loin d’être isolé dans la mise en oeuvre de ce projet. C’est en effet un nombre impressionnant de partenaires socio-économiques, institutionnels, universitaires et associatifs qui furent mobilisés pour y apporter leur contribution. La Conférence Girondine Précarité-Pauvreté (CGPP), l’organe principal responsable de la gestion du projet, présidé par Michel Blanchard, rassemble ainsi tous ces partenaires dans trois collèges et cinq groupes de travail: le premier collège regroupant les institutionnels chargés du traitement des données (Centre des Ressources et Informations Territoriales, Institut de Démographie de l’Université de Bordeaux, etc), le deuxième encadrant des institutionnels, producteurs de données à partir de leurs propres dispositifs (CAF, CPAM, DRASS, la Banque de France, etc) et enfin le troisième concentré autour des ONG et associations inscrites dans la lutte contre les inégalités sociales (Emmaus, MdM, Les Restos du Coeur, le Secours Populaire, etc). Tous les partenaires se rassembleront une fois par an dans le cadre d’une réunion plénière de la CGPP pour analyser les conclusions des groupes de travail.
« Mieux connaître pour mieux agir »
La finalité de leurs travaux consistera en l’introduction du « principe de précaution sociale » dans les politiques départementales (sociales, logement, transports, localisations d’activités, équipements publics…). Afin de mettre ce principe en application, l’Observatoire disposera d’outils statistiques et de recherche qui devront apporter une connaissance plus exhaustive et dynamique des facteurs de précarisation et de leur développement sur les territoires. « L’objectif, en une phrase est de mieux connaître pour mieux agir. » note le Vice-Président du Conseil général, Gilles Savary. « Cela veut dire rassembler des données éparses, les analyser et en tirer des conclusions qui pourraient être utiles dans une élaboration de politiques publiques plus pertinentes. » explique de son côté Michel Blanchard.
« Cartographier » la pauvreté
Pour y parvenir, une des priorités de l’Observatoire sera d’établir, dans un premier temps, une carte de « géographie sociale » du département. « Il s’agit d’une territorialisation sociale pour mieux aborder l’habitant dans son milieu, appréhender les problèmes et difficultés qui lui sont spécifiques, et ainsi anticiper les phénomènes à venir. » raconte Paule Lagrasta, Directrice de la DDASS. Ses propos se voient vite confirmés par trois démarches distinctes dans la gestion des phénomènes de précarité/pauvreté. La première visant précisément à « cartographier » les deux phénomènes à partir de données centrées sur le revenu, la deuxième allant identifier cette même précarité en se basant cette fois sur des facteurs biographiques et contextuels et enfin une troisième démarche, qui n’est plus quantitative cette fois mais fondée sur le sentiments des personnes concernées.
Le premier rapport de l’Observatoire Girondin de la Précarité et de la Pauvreté est prévu au premier trimestre 2010.
Piotr Czarzasty
Renseignements : Béatrice Blanchet-Lacheny
Chef du projet Observatoire Précarité-Pauvreté
Directeur de la Mission Précarité-Pauvreté
Conseil Général de la Gironde
05 56 99 53 91
b.blanchet-lacheny@cg33.fr