Le Centre d’Informations sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF) Gironde vient d’inaugurer sa troisième antenne à Cenon. Le CIDFF informe, oriente et accompagne les femmes en matière d’accès aux droits, de lutte contre les violences sexistes, d’emploi et d’éducation, entre autres. Un évènement en résonance « avec la Journée internationale des droits de la femme du 8 mars, et les 40 ans du CIDFF », a ainsi souligné Fabienne Buccio, préfète de la Nouvelle-Aquitaine, dans son discours d’inauguration.
Pour Bernadette Bonnac-Hude, Présidente du CIDFF Gironde, « Militante et bénévole, » aller vers l’égalité, c’est « amener les femmes vers leur autonomie. Dans notre monde actuel, elles ne peuvent l’acquérir que si elles ont une indépendance économique, explique la présidente. Nous facilitons aux femmes l’accès à leurs droits et à l’insertion professionnelle. »
Le CIDFF mène des actions comme « la mixité des métiers », qui a pour but de faire découvrir aux femmes des métiers dits « masculins », ayant un potentiel de recrutement important. « La femme peut faire n’importe quel métier, affirme Bernadette Bonnac-Hude. Lorsque nous allons dans les écoles, nous sensibilisons à l’égalité dans l’orientation professionnelle. C’est important de travailler sur les préjugés. » Créé en 1982, le CIDFF Gironde regroupe aujourd’hui 3 lieux et 20 salariés, mène pour ce faire des actions collectives et individuelles.
Le CIDFF accompagne les femmes victimes de violences
Parmi ses nombreux champs d’actions, le CIDFF compte aussi l’accueil de femmes victimes de violences conjugales. L’association offre aux femmes une oreille attentive, une écoute très importante pour les victimes. « On dit que les femmes ne parlent pas mais si, elles parlent, mais il faut les écouter, » dément Bernadette Bonnac-Hude.
Le CIDFF accompagne les femmes vers le processus nécessaire pour qu’elles s’en sortent, de la prise de conscience à la plainte, et la reconstruction. « Nous les aidons à prendre conscience de ce qui se passe, étant donné qu’elles sont sous emprise et qu’avant la violence il y avait une « histoire d’amour ». Nous leur expliquons comment porter plainte et comment ça va se passer, côté justice. Nous coopérons avec d’autres associations, on peut les accompagner, par exemple, pour trouver un logement ou un travail. Nous avons aussi un groupe de paroles pour les femmes victimes de violences, » détaille la présidente du CIDFF Gironde. Le CIDFF coopère notamment avec l’APAFED, la Maison d’Ella et la maison des femmes. Selon #NousToutes, déjà 22 femmes ont été victimes de féminicides en France depuis le début de l’année.