Le CFA BTP de la Vienne a fêté ses 50 ans


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Le CFA BTP de la Vienne a fêté ses 50 ans

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 28/06/2019 PAR Julien PRIVAT

« C’est un immense privilège », c’est par ces mots que François Ripault, le directeur du CFA BTP de Vienne a débuté son discours d’anniversaire. Il lui était difficile, voire même impossible, de résumer les cinquantes années d’existence du CFA, mais il nous a offert un tour d’horizon de son établissement. La formation s’étend sur de nombreux domaines : études, organisations et encadrement de travaux ; maçonnerie, construction de béton armé ; charpente, construction ossature bois ; couverture, zinguerie : menuiserie fabrication et installation ; sanitaire et thermique ; peinture, revêtements de sols ; carrelage, mosaïque, plâtrerie, plaquisterie. Le CFA BTP balaie un large éventail de formations donc, du Certificat d’aptitude professionnelles (CAP) au Brevet de Technicien Supérieur (BTS), en passant par le Brevet Professionnel et le Bac Pro. A la rentrée 2020, il devrait même proposer une formation  d’ingénieur bâtiment. « Nous organisons également un accompagnement sur la recherche d’apprentissage, sur la méthodologie à entreprendre, sur les aides techniques de recherche d’emploi. Nous nous occupons à la fois de l’orientation et de la préparation en amont », explique le directeur. 

Une histoire 

L’âge d’or du CFA remonte à 2007, quand l’établissement a atteint le nombre record de 999 apprentis. Ensuite, en 2017, la crise dans le bâtiment se répercute sur le centre de formation. Les effectifs sont quasiment divisés par deux, avec 550 apprentis. Aujourd’hui, le CFA BTP de la Vienne accueille 620 apprentis. « Le bâtiment est un secteur qui repart. On cherche beaucoup dans les domaines du carrelage, de la couverture. Ces secteurs éprouvent des difficultés à trouver du personnel. » Seulement une dizaine de carreleurs sortent chaque année de Chantejeau. « Cela ne remplace pas les départs en retraite et la demande. Nous avons pris du retard », reconnaît François Ripault. Quant au taux de réussite et au taux d’insertion dans la le monde du travail, ils sont plutôt bons. Plus de 90% des apprentis obtiennent leur diplôme en fin de formation et 75% d’entre eux sont embauchés dans les six mois suivant leur départ du CFA. 

 Un travail réalisé par des apprentis du CFA BTP à l'occasion des 50 ans de l'établissement.

Des perspectives

Les apprentis disposent d’un nouvel espace de restauration inauguré lors de cet anniversaire. Pour aménager les 245 m2, un peu plus d’un million d’euros ont été nécessaires pour la réalisation des travaux, financés pour moitié par le Comité de Concertation et de Coordination de l’Apprentissage du Bâtiment et des Travaux Publics (CCCA-BTP), l’association qui coordonne, anime et participe au financement d’un réseau de 118 centres de formation d’apprentis du BTP sur l’ensemble de l’Hexagone et par la région Nouvelle-Aquitaine. Alain Rousset en a profité pour tenir un petit point presse et tirer une sonnette d’alarme concernant les moyens alloués à l’apprentissage. « J’ai une inquiétude envers les CFA de proximité. La région n’a pas les moyens de les accompagner sur le plan économique. Sachant qu’aujourd’hui de grands groupes lancent leurs propres instituts de formation. On se retrouve dans une situation difficile, les chambres des métiers font aussi part de leur inquiétude. Cependant, je suis attaché à l’apprentissage, je le considère comme la voie royale de la formation. Je ne connais pas un chef d’entreprise, qui ne le défend pas ». La dotation risque de baisser sachant que le coût d’un contrat d’apprentissage sera désormais décidé par Paris… « Vous savez entre 2008 et 2012, sans la région, des CFA auraient mis la clé sous la porte », rappelle le président de la région Nouvelle-Aquitaine.  

Pour l’instant, le CFA BTP de Chantejeau a encore de belles perspectives devant lui. De nouveaux défis seront à relever, notamment avec des formations sur les nouvelles technologies du numérique. La direction pense également à mettre en place de plus en plus d’échanges à l’international. Puis, les métiers du BTP vont sans doute un peu se féminiser. Actuellement, il y a seulement 10% de filles dans l’établissement. Nous verrons cela sans doute au prochain grand anniversaire… « Ce sera sans doute sans moi », ironise le directeur, François Ripault.

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