Profondément ancré dans la culture béarnaise, le carnaval se veut à la fois impertinent et coloré, païen et sans complexes. Un esprit qu’illustre bien le personnage de Sent Pançard, roi de la fête, rigolard, excessif et, comme le veut la tradition, porteur de toutes les calamités du monde.
Le trublion à la panse généreuse est accompagné par une femme revêche, Carronha, mais aussi par une kyrielle de personnages parmi lesquels on retrouve toutes les figures mythiques des Pyrénées : hommes sauvages, dames blanches, sans oublier, entre autres, les ours symboles de mystère.
Pendant plus d’une semaine, cette sarabande fantasque proposera aux habitants de vivre plusieurs temps forts. On mangera et on dansera à la mode gasconne, le dimanche 8 février. Un peu plus tard, le mercredi 11, les ours se réveilleront. On leur donnera la chasse dans les rues de la cité. Le jeudi, une soirée rose entraînera le campus. En attendant que le carnaval des écoles défile en musique, et que des concerts électro soient donnés le vendredi 13.
Parce qu’aucun crime ne doit rester impuni, ce paillard de Sent Pançard sera jugé en place publique, le samedi 14, lors d’un procès haut en couleurs, au verdict connu d’avance. Une belle occasion pour ripailler une fois de plus. Jusqu’à ce que l’outrecuidant personnage soit amené au bucher le soir de Mardi Gras. En se jurant , bien sûr, de renaître de ses cendres, et de revenir l’année suivante. Car le gaillard est têtu. C’est aussi pour cela qu’on l’aime.