Le bassin de Lacq, un modèle pour réindustrialiser la France


C'est à Lacq qu'Olivier Lluansi a choisi de faire sa première étape de terrain. Sa mission : trouver auprès des industriels et acteurs du bassin de Lacq, les clés pour favoriser la réindustrialisation de la France, et recueillir quelques doléances.

Olivier Llluansi a profiter de son passage à Lacq pour visiter l'entreprise M2I, leader du biocontrole,sous les explication d'Olivier Guerret, Vice président et Directeur des opérations accompagné de Pierre Nerguararian, Président de Chemparc et du directeur du site, Pierre DurandSolène MÉRIC | Aqui

Olivier Llluansi a profiter de son passage à Lacq pour visiter l'entreprise M2I, leader du biocontrole,sous les explication d'Olivier Guerret, Vice président et Directeur des opérations accompagné de Pierre Nerguararian, Président de Chemparc et du directeur du site, Piatrick Durand

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 16/01/2024 PAR Solène MÉRIC

Une dizaine d’industriels de renom mais aussi des élus et acteurs du Bassin de Lacq et plus largement du Territoire d’industries Lacq Pau Tarbes ont répondu présent à l’invitation. Vendredi, ils étaient donc sans doute un peu serrés dans la salle de réunion de la startup M2I, réunis autour d’Olivier Lluansi, venu de Paris, écouter leurs analyses des points forts, et faibles, de leur implantation sur le territoire d’industrie Lacq-Pau-Tarbes. Un Territoire d’industries parmi les plus dynamiques de France. C’est bien pour ça, confie Olivier Lluansi, chargé par le Gouvernement d’une mission « sur l’avenir de nos politiques industrielles » qu’il a choisi ce bassin de Lacq pour démarrer sa tournée nationale « de terrain » à la rencontre des industriels.

Une dynamique plutôt exceptionnelle

L’homme à l’origine du dispositif des Territoires d’industries se rappelle, dès 2018, avoir été « surpris » par cette dynamique. « J’ai eu envie d’y revenir, pour voir ce que cette dynamique assez exceptionnelle de départ était devenue ». Il n’est pas déçu et note au moins deux ingrédients clés de la recette de ce succès, qu’il compte bien relayer dans son futur rapport, attendu pour le mois d’avril.

« Ce qui est impressionnant ici, c’est la coopération entre les acteurs, cette capacité à discuter, entre les élus, les représentants de l’État, les porteurs de projets, qui permet d’accompagner une démarche collective. » Un élément clé de « construction de confiance » qui permet illustre-t-il d’éviter les latences et les retards accumulés dans la mise en œuvre de projets, « quand les relations entre les acteurs ne sont que d’ordre procédurale ».

A Lacq, Olivier LLuansi a rencontré une dizaine d’industriels et acteurs locaux autour de la question de la réindustrialisation

Deuxième élément qu’il découvre particulièrement développé ici : « c’est l’anticipation de l’évolution des productions », comprendre le succès de la reconversion industrielle du bassin de Lacq originellement uniquement dédié à l’extraction de gaz. « Les acteurs ont su s’appuyer sur le tissu industriel à la fois sur ce qu’ils savaient faire mais aussi en imaginant ce qu’ils pouvaient donner comme compétences à d’autres métiers ». De l’extraction gazière à l’industrie bas carbone et à la chimie verte, au coeur du sujet d’Olivier Lluansi, le tout sans perte massive d’emplois ; voilà le pari en cours de réussite du Bassin de lacq .

« Il faut amener l’électricité jusqu’ici. »

Mais la visite du chargé de mission venu récolter « du vécu »  sur les territoires, a aussi permis aux industriels de se confier sur les blocages et difficultés rencontrés dans le développement de leurs entreprises. Avec un foncier qui parfois tend à se limiter, le premier frein, très pratico-pratique a trait aux capacités électriques nécessaires à ces nouvelles industries décarbonées : « ll faut amener l’électricité jusqu’ici. La question de la ligne haute tension semble se poser, relaie Olivier Lluansi. Il faut refaire ces réseaux et aider à passer le virage vert, pour assurer le développement de l’emploi projeté de 8000 à 10 000 emplois industriels sur ce bassin », concède t-il.

Autre sujet, incontournable : les financements. Quand le patron de M2I, Olivier Guerret lui glisse qu’« il manque une approche fragmentaire et pragmatique de l’investissement de croissance », il ajoute aussi que « l’État doit parier sur les hommes pas que sur les projets ». Olivier Lluansi explique quant à lui, en rappelant les différents plans France Relance, France 2030 ou encore le rôle de la BPI, que « le public ne peut pas tout et qu’il faut questionner la capacité privée à financer des projets industriels ». Et de renvoyer la balle aux régions illustrant « par exemple la création de fonds d’investissements régionaux avec des fonds privés, notamment pour appuyer les industries sur leurs fonds propres ».

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