Le Basque et la plume nouveau concours littéraire à Bayonne


Le titre est particulièrement bien trouvé avec un clin d’œil malin à l’émission culte de France Inter. Les fêtes de Bayonne sont désormais sources d’inspiration pour les auteurs de tout poil. A vos plumes, avant le 29 avril.

le jury du prix le Basque et la plume avec le maire de Bayonne, Jean-René Etchegaray et le maire adjoint Yves UgaldeCyrille Pitois | Aqui

Les membres des jurys en langue basque et en langue française avec le maire de Bayonne, Jean-René Etchegaray.

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 07/12/2022 PAR Cyrille Pitois

Les fêtes de Bayonne, l’une des rencontres populaires et festives les plus fréquentées chaque été en France et dans le monde, ont acquis une notoriété incroyable, alors qu’elles sont encore dans la fleur de l’adolescence : moins de cent ans. Elles ont si bien fédéré la population basque et landaise et d’ailleurs depuis 1932, que le maire Jean-René Etchegaray, lui-même n’en revient pas. « Les fêtes de Bayonne sont un fait culturel majeur, qui transporte les cultures et langues basques et gasconnes, qui nous met en transe pendant cinq jours, et certains plus longtemps ! C’est un phénomène qui relève du génie populaire : on ne sait pas trop ce qui transporte les gens, alors que certains s’y préparent un an à l’avance. »

Passer de la mémoire éphémère à l’écrit

Le maire, seul propriétaire du label des fêtes, n’a pas mis longtemps à donner son accord à Gorka Robles et Pierre Casamitjana, venus lui demander d’appuyer un concours littéraire aux fêtes de Bayonne. «En passant de la mémoire éphémère à l’écrit, on a quelques chances d’être capables de transmettre cette tradition. C’est pas beaucoup mais c’est quelque chose, » s’amuse encore Jean-René Etchegaray.

En douze pages de règlement, le duo d’initiateurs  Casamitjana-Robles a fixé un cadre pas trop sérieux : même s’il s’agit de littérature, il est aussi question de fêtes. Ceux qui les aiment, ceux qui les détestent, ceux qui les subliment, ceux qui les fantasment… Autant laisser une grande liberté créative à tous ceux qui vont tenter leur chance.

Les fêtes sont des muses pour nous inspirer

Deux catégories sont ouvertes : les lycéens et les autres. Sur la forme, il y a deux contraintes à respecter, 10 000 caractères maximum pour la longueur (mais ça peut aussi être une poésie de quelques vers) et un titre obligatoire. Autre précision : les éventuelles fautes d’orthographe ne pénaliseront pas les auteurs, promet Pierre Casamitjana.

« Les fêtes de Bayonne sont des muses pour vous inspirer », évoque l’écrivain Frédéric Beigbeder, basque d’adoption, qui sera membre du jury en langue française. Car le concours est ouvert en deux langues : en Français et en Basque et prévoit d’ouvrir aussi une catégorie en Gascon pour 2024. Pour Francis Marmande, un autre membre du jury, ancien professeur de littérature et auteur du livre Faites les fêtes paru en 2012, « Les fêtes accueillent l’idiot et rendent idiot le très sensé, » histoire de donner le ton résolument décontracté autour de ce concours.

L’aventure est aussi accompagnée d’un projet d’édition d’un livre. Les textes sélectionnés seront rassemblés dans un ouvrage à paraître dès le 13 juillet, deux semaines avant l’ouverture des fêtes.

La nuit accélère l’existence, le désir, le désespoir

« Un auteur est fasciné par la féérie de la nuit, la façon dont ça accélère l’existence, le désir,  le désespoir. Tout ça c’est très littéraire, » s’emballe Frédéric Beigbeder.  « Il y a dans les fêtes de Bayonne une richesse à cultiver, à éterniser ! »

Pour l’homme de théâtre, Jean-Paul Alegre, « Les fêtes c’est un peu comme le théâtre, de l’ordre de l’éphémère. Ça reste dans le cœur mais ça s’envole. Le seul moyen de le pérenniser c’est l’écrit. Ce concours va nous amener des manuscrits de tas d’endroits différents et inscrire les fêtes dans quelque chose de durable. Publier c’est ce qui restera. »

Des lecteurs affutés et prestigieux qui ne peuvent que motiver les amateurs de tous les horizons à prendre la plume pour évoquer les fêtes à leur façon. Pour poster son manuscrit et connaître les prix offerts, c’est par ici avant le 29 avril 2023. A vos plumes !

Deux jurys, deux langues, deux catégories

Le jury en langue basque est composé de Itxaro Borda, écrivaine née à Bayonne, autrice de nombreux poèmes, essais et romans, prix Euskadi dans la catégorie « littérature en langue basque » en 2002; Charles Videgain, écrivain né à Bayonne, linguiste, professeur et académicien basque français ; Luzien Etxezaharrete, journaliste et écrivain basque, coordinateur de la revue littéraire et des Éditions Maiatz et  Bea Salaberri, née à Saint-Martin-d’Arberoue en Basse-Navarre, enseignante de cours de langue basque pour adultes. Elle participe à la dictée en langue basque « Hitzaditza » organisée par l’Institut culturel basque pour les lycéens bascophones. 

Itxaro Borda, autrice en langue basque et présidente du jury.

Le jury en langue française est co présidée par Florence Delay, écrivaine de romans, de pièces de théâtre et d’essais, membre de l’Académie Française depuis 2000 et Francis Marmande, écrivain, critique littéraire, dessinateur, critique et musicien de jazz français né à Bayonne. A leurs côtés, Jean-Paul Alegre, auteur dramatique français, qui est depuis plusieurs saisons un des auteurs vivants les plus joués en France ; Frédéric Beigbeder, écrivain, critique littéraire, scénariste, animateur de radio et de télévision.

Deux catégories pour concourir: une pour les lycéens et une pour tous les autres.

Ça vous intéresse ?
Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Bayonne / Pyrénées-Atlantiques
À lire ! CULTURE > Nos derniers articles