Lancement du plan régional autisme : accompagner, tout au long de la vie


Joséphine Duteuil

Lancement du plan régional autisme : accompagner, tout au long de la vie

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 21/06/2015 PAR Joséphine Duteuil

Le plan régional autisme se donne trois objectifs principaux. Les actions mises en place viseront à un dépistage précoce plus efficace, à la mise en œuvre de parcours de vie pour les personnes concernées et à un travail de formation des soignants et d’évaluation des pratiques. L’Éducation Nationale renouvelle elle aussi son engagement. En Aquitaine, 110 CLIS et ULIS accueillent les élèves du primaire et collège en situation de handicap, le plus près possible de leur domicile. L’objectif est de leur offrir une scolarité « normale ». « Aujourd’hui, deux jeunes atteints de TED passent leur bac au lycée Magendie » souligne Mr Coux, Inspecteur d’Académie.

 Au niveau de la prise en charge, la collaboration doit être permanente. L’encadrement d’un enfant autiste est complexe. De l’éducateur au psychomotricien, en passant par le kinésithérapeute et l’assistante sociale, les formes d’accompagnement et de soin sont multiples. D’après Julie Dutauzia, responsable de pôle à l’ARS, « l’enjeu du plan régional autisme est d’assurer une continuité des accompagnements, une cohérence entre les solutions proposées ». Pour Nathalie Maréchal, mère d’Arthur, un jeune atteint d’autisme, « On oublie souvent l’humain, à quel point l’aide doit être personnalisée, personnelle. C’est encore plus vrai dans les cas d’autisme. C’est à cette prise en compte du malade que sert une bonne collaboration »

 L’équilibre est subtil : difficile quand les acteurs sont nombreux de ne léser personne. Les intervenants restent cependant optimistes. Marie-Claude Leclerc, présidente d’Autisme Gironde, va dans leur sens « Ici en Aquitaine, on peut se réjouir, car la place de l’usager est entière. On est écouté et entendu ».  Les représentants appellent au mélange « Ne pensez pas que l’inclusion n’est bonne que pour la personne différente » rappelle la mère d’un enfant atteint de TED. Plutôt que l’isolement de la personne autiste, c’est son intégration dans le groupe qui doit être préparée. François Coux insiste « Les enfants autistes sont des enfants, des élèves. Ils doivent être accueillis comme les autres ».

 Le projet est exigeant. « La prise en charge de l’autisme, ce n’est pas seulement des moyens » explique le Pr Manuel Bouvard, pédopsychiatre, « Il y a un gros travail de formation et d’information à accomplir, et à ce niveau-là, le fossé entre les compétences disponibles et ce qui est concrètement appliqué dans les soins est encore bien trop grand ». La tâche est loin de toucher à son terme, mais les efforts sont nécessaires. Pour la qualité de vie de ces personnes et leur devenir.

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