L’aéroport de Bordeaux retrouve le grand air


L'aéroport et les compagnies aériennes ont fait preuve d'agilité pour retrouver de l'activité avant la fin de la crise sanitaire.

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 31/01/2022 PAR Cyrille Pitois

Dans le contexte de la crise sanitaire, l’aéroport de Bordeaux Mérignac retrouve peu à peu des couleurs avec 3 millions de passagers accueillis en 2021. Contre 2,3 millions en 2020, première année de la crise sanitaire et de paralysie de tout projet de voyage pendant des mois. Pas de quoi retrouver le niveau de fréquentation de 2019, presque 8 millions. Mais ça n’empêche pas l’aéroport de mettre ou remettre en route de nombreux projets pour moderniser ses conditions d’accueil, renforcer ses offres de destinations ou préparer le zéro carbone. Et accueillir le tramway à la fin de l’année.

La fréquentation tousse encore

Avec trois millions de passagers, soit une augmentation de 60% par rapport à la ténébreuse année 2020, l’aéroport de Bordeaux Mérignac progresse. « On pensait faire un peu moins », note même Simon Dreschel, le président du directoire de la SA de l’aéroport Bordeaux Mérignac qui a pris ses fonctions en août 2021. Il note que les compagnies low-cost qui pèsent 2/3 des compagnies qui desservent Bordeaux ont fait preuve de beaucoup d’agilité pour s’adapter aux évolutions de la crise sanitaire et à la reprise progressive du trafic.  

« L’aéroport résiste mieux à la nouvelle vague Covid. Avec une réorientation du trafic vers les lignes domestiques et les destinations internationales dont les frontières sont ouvertes. » Les nouvelles liaison long courrier vers la Guadeloupe et le Canada, d’autres vers Malte, la Croatie ou Athènes portent désormais à 80 le catalogue des destinations. Pour l’été prochain, les prévisions sont au beau. « On ne s’attend pas à une explosion du trafic. Mais une reprise sérieuse avec remise en service progressive des salles d’embarquement et du hall Billi, d’ici la fin du 1er semestre. Soit environ 70% du trafic 2029. La morosité ambiante est encore d’actualité, mais le territoire fait preuve de dynamisme. »

Une escadrille de projets

Et l’aéroport ne prévoit pas d’être en reste. « Le monde change autour de nous. Nous devons être plus attentifs aux nuisances et veiller à une meilleure intégration sur le territoire, pousser notre éthique et notre niveau d’exigence sur les questions sociales et environnementales », promet Simon Dreschel, qui retrace par exemple les 800 logements qui auront bénéficié d’isolations phoniques  dans le périmètre voisin des pistes. « Notre raison d’être est de se mettre au service du territoire. Pas d’être une banque d’affaires. »  L’aéroport va accélérer sa proposition en bio-carburants aux compagnies en travaillant sur la création d’une filière de production localement. Et ne s’interdit aucune perspective d’avenir. « Les drones taxis autonomes nous font encore sourire. Pourtant ce n’est plus une échéance à 15 ou 20 ans. Il faut s’y préparer maintenant. »

Simon Dresche CEO Aéroport de BordeauxSA ADBM

Simon Dresche CEO Aéroport de Bordeaux

Rafraîchir et verdir un outil vieillissant

L’outil de Mérignac est vieillissant. De multiples travaux sont prévus pour améliorer l’accueil des passagers, comme la multiplication des portiques de contrôles des passeports biométriques pour limiter les temps d’attente au passage des contrôles douaniers. « Le digital est précieux dans nos métiers pour gagner du temps et dépenser moins. Pour autant nous voulons remettre de l’humain. Il y aura des « airport angels » pour répondre aux questions des passagers. On ne perd pas de vue qu’un voyage c’est stressant. »

Et le chantier a déjà commencé, surtout sur les espaces extérieurs. Panneaux photovoltaïques sur les toits des parkings, pour produire de l’électricité, installations géothermiques pour pomper de l’eau chaude qui servira à chauffer les infrastructures aéroportuaires, connexions des halls aux dessertes taxis, vélos ou bus, le tout accompagné d’un plan massif de plantations d’arbres : les conditions d’accès vont réellement changer dans les prochains mois. Avec une étape significative : le prolongement de la desserte de tramway jusqu’à la porte des halls d’embarquement. Une connexion attendue pour les dernières semaines de 2022 ou les premières de 2023. Objectif global :atteindre le zéro émission de carbone avant 2030 pour les émissions directes de CO2 du site aéroportuaire. L’engagement en faveur de l’environnement se niche partout : un rucher de 400.000 abeilles installé sur les équipements a permis de savourer une première récolte de miel aéroportuaire en 2021.

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