L’aéroport de Bordeaux deux fois moins polluant d’ici 2030 ?


L'aéroport de Bordeaux-Mérignac prévoit un volet de travaux destinés à diminuer son empreinte carbone dans le cadre de son plan de refonte globale. Il veut devenir "le meilleur aéroport français" en matière de transition écologique.

Un avion atterrissant à l'aéroport de Bordeaux.Aéroport de Bordeaux

Initié en 2023, les travaux majeurs de rénovation de l'Aéroport de Bordeaux doivent permettre à ce dernier d'émettre 423 tonnes de CO2 en moins chaque année.

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 19/02/2024 PAR Enzo Legros

Une ombrière photovoltaïque pour recouvrir plus de 6 hectares de parking : tel est le projet que l’aéroport de Bordeaux concrétisera en fin d’année 2024, avec l’annonce du groupement retenu pour le déroulé des travaux. Ces derniers s’inscrivent dans un chantier global de rénovation du site aéroportuaire qui s’étendra jusqu’en 2028. La transition écologique de la plateforme est l’un des piliers de cette refonte massive qui devrait coûter environ 120 millions d’euros. 

À terme, au moins 65% de l’énergie consommée par l’aéroport devrait être renouvelable avec l’arrivée de cette centrale solaire installée au-dessus du parking P4 et ses 6 à 8 MW de puissance maximale. 

Un demi million de litres de biocarburants distribués en 2023

Des panneaux photovoltaïques sont déjà installés sur le parking 0 depuis l’année dernière, ce qui a d’ailleurs permis à l’Aéroport de Bordeaux d’atteindre le niveau 3 « transformation » de l’Airport Carbon Accreditation, un programme mondial de certification écologique administré par le cabinet de conseil en environnement WSP. Ces panneaux apportent cependant beaucoup moins d’énergie que la future centrale, puisqu’ils ne couvrent que 4% de la consommation annuelle de la plateforme.

Vue d'ensemble sur les zones de parking de l'Aéroport de Bordeaux.Enzo Legros | Aqui

Les 6,5 hectares du parking P4 seront prochainement recouverts d’ombrières photovoltaïques.

Des travaux de géothermie débuteront également en fin d’année pour subvenir à 40% des besoins en gaz pour l’hiver et 60% des besoins en climatisation pour l’été. L’éclairage des halls et de l’extérieur poursuit sa conversion aux LED de même que la flotte des véhicules automobiles est renouvellée par l’achat de véhicules électriques.

Un groupe de travail a été créé en 2023 avec la Fondation Bordeaux Université et des industriels pour le développement de la filière locale de biocarburants. L’année dernière, 500 000 litres de biocarburants ont été distribués, soit 1% du volume global contre seulement 10 000 litres en 2022. Un partenariat avec Elyse Energy, une PME proposant des solutions bas carbone pour les industries, s’est conclu en janvier 2024 pour « décarboner » la production de carburant à Lacq et l’avitaillement à Bordeaux. 


423 tonnes de CO2 émis en moins chaque année

Tous ces travaux ont pour objectif de diminuer l’empreinte carbone du site et de « devenir le meilleur aéroport français et régional », explique Simon Dreschel, président du directoire de l’aéroport de Bordeaux. Les émissions de gaz à effet de serre devraient baisser de 423 tonnes de CO2 chaque année. L’aéroport pourrait atteindre un impact écologique de 771 tonnes de CO2éq en 2030, contre un peu moins de 1800 tonnes aujourd’hui. 

En 2023, 6,6 millions de voyageurs sont passés par l’aéroport de Bordeaux Mérignac, soit une hausse de 900 000 passagers par rapport à 2022. Les trafics internationaux représentent 4,4 millions et sont aussi en hausse de + 21%. Le nombre de décollages/atterrissages a lui diminué de 13%, ce qui dresse un plutôt bon bilan pour l’aéroport : moins d’avions pour plus de passagers.  

« Nos sanitaires pénalisent notre qualité de service »

Au-delà de l’impact écologique, les travaux entamés en 2023 pour cinq ans doivent améliorer la qualité d’accueil de l’aéroport. « Nos sanitaires pénalisent notre qualité de service, admet Simon Dreschel. On reçoit beaucoup de critiques sur leur taille et leur vétusté », indique-t-il en annonçant « une mise à niveau aux standards européens » au prix de plusieurs centaines de milliers d’euros.
Pour le reste, la plus grande partie des travaux concerne les halls A et B, entre lesquels sera construit un bâtiment de transit pour « fluidifier le déplacement des passagers jusqu’aux avions ». 

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