L’Actualité du Roman Noir : Of course


Frantz Bartelt : Of course- Éditions de l’Arbre Vengeur - 103 p.- 3ème trimestre 2021- 13€

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Publication PUBLIÉ LE 14/01/2022 PAR Bernard Daguerre

C’est un écrivain de l’autre bout de la France, très loin là-haut dans les Ardennes, que les éditions de l’Arbre Vengeur, une maison girondine, mettent à l’honneur. Depuis près de 30 ans, Franz Bartelt a une activité éditoriale très fournie avec une prédilection pour le genre noir, depuis le mémorable Le jardin du Bossu (éditions Folio). Il y revient avec ce Of course, délicieux exercice de style sur le roman policier, enquête sous le signe de l’auto-dérision, texte jubilatoire et incisif.

D’abord l’écrivain-narrateur en guise d’introduction, multiplie les blagues sur son métier « Détail à ne pas méconnaître : un écrivain, ça picole. Une bouteille, un chapitre. Un verre d’eau, la panne. Un jus de fruit, la déprime. Un bol de lait, le suicide », comme s’il fallait d’abord communiquer au lecteur ce que représente son dur labeur, comme une mise en jambes plutôt sombre.

On trouve dans l’histoire trois personnages : d’abord un détective privé amateur, qui se pense avec raison plus doué que la police pour trouver l’identité d’un tueur en série, lequel assassine ses victimes à l’aide d’un fer à cheval. Comme beaucoup de personnages un peu louches, ce Moncheval (haha) a une vie très étriquée, il vit avec sa mère. C’est un policier raté (il n’a pas pu le devenir, c’est l’injustice majeure de sa vie) ; il est aussi à la recherche de l’auteur de ses jours. Le tueur en série en est, lui, à sa treizième victime lorsque Moncheval décide de s’occuper sérieusement de son cas. Il le fait avec d’autant plus d’opiniâtreté que la police, représentée principalement sous les traits du commissaire Tristan, n’est pas vraiment à la hauteur de la tâche, le policier passant ses journées de labeur à accumuler les petits sommes réparateurs. Entre réflexions déductives et déguisements pour piéger le meurtrier, Moncheval, au petit trot puis au galop, finira par élucider l’affaire, de manière brillante ou catastrophique, au lecteur de juger.

Une fois de plus, saluons les choix de l’Arbre Vengeur dont on ne saurait trop recommander d’autres textes, comme par exemple Maîtres du vertige six récits de l’âge d’or de la science- fiction française, anthologie présentée par Serge Lehman.

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