La Safer arbitre de l’aménagement rural : le cas du parc animalier de Borce (64)


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La Safer arbitre de l'aménagement rural : le cas du parc animalier de Borce (64)

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 14/04/2010 PAR Solène MÉRIC

«En 2009, l’ « éco-zoo » de Borce appartient à la commune de Borce mais il est géré par un particulier, un vétérinaire, lié à la commune par un bail emphytéotique. » L’ambition affichée tant par la commune que par le gérant, est de développer le parc avec l’arrivée de nouveaux animaux et son extension. Dans cet objectif, le gérant propose en mars 2009 d’acquérir, à son nom, un terrain agricole d’1ha60 jouxtant directement le parc, ainsi qu’une parcelle isolée d’environ 5000 m2.

« Peu de terrain plat pour l’agricuture »
Or, « lorsqu’un terrain agricole est sur le point d’être vendu, le notaire a obligation d’en avertir la Safer, qui a deux mois pour exercer son droit de préemption. » explique Eric Penacq. Renseignements pris dans les environs, la Safer 64 constate que les terrains à vendre jouxtent ceux d’un agriculteur qui y voit l’opportunité de s’agrandir. «D’autant qu’au cœur de la Vallée d’Aspe, il y a peu de terrain plat pour l’agriculture ». Le directeur de la Safer 64 synthétise: « d’un coté le gestionnaire présente un élément important pour la vallée en terme d’attraction touristique », de l’autre, donner une chance à l’agriculteur, « le dernier dans cet espace » précise-t-il, « c’est conforter et préserver la structure agricole de la région ».

La Safer tique sur la proposition du vétérinaireEric Pénacq, Directeur départemental de la Safer Pyrénées Atlantiques
Mais il y a déjà là deux poids deux mesures : la Safer tique sur la proposition du vétérinaire, car même s’il est le gestionnaire du parc, il est une personne privée… « Or l’extension d’un parc communal par un propriétaire privé aurait pu être source de grave problème si celui-ci décidait, pour une raison ou une autre, de partir. » Forte de ses réflexions, la Safer exerce son droit de préemption en mai 2009 et devient donc propriétaire des terrains tant convoités. Il s’agit désormais, à l’aube de l’été, de préparer la rétrocession des terrains.
A l’appel à candidature se représentent donc le gérant du parc et l’agriculteur, mais aussi un candidat « surprise » jusque là resté silencieux: la commune de Borce. Suite à une délibération du conseil municipal, elle décide à une courte majorité, de se porter elle aussi candidate à l’achat de la totalité des terrains.

Priorité est donnée à l’agriculteur
Assez logiquement, la proposition d’achat du particulier est de nouveau écartée et la priorité est donnée à l’agriculteur qui se voit octroyer le lot principal. Quant à Borce, il lui est proposé d’acquérir le terrain de 5000 m2. Un peu plus isolé, il laisse tout de même des perspectives d’agrandissement possible pour les années à venir. Ca ne correspond pas à ce que proposait la Commune lors de sa candidature, mais, par un vote à l’unanimité au Conseil Municipal, elle accepte l’offre. En l’absence de contestation de la décision, c’est donc une mission réussie pour la Safer, qui par son intervention a su à la fois préserver l’activité agricole, tout en dégageant un espace pour l’attractivité touristique de la Vallée d’Aspe.

Réouverture prévue le 15 avril
Pour autant le parc animalier a indirectement souffert de ces évènements. Le gestionnaire débouté a en effet, décidé de quitter les lieux, la commune ayant dû, par voie de conséquence, fermer temporairement le parc. Interrogé sur l’intervention de la Safer, qu’il n’a pas voulu commenter, M. René Rose, Maire de Borce, a tenu à nous préciser, qu’il se consacre désormais entièrement à la réouverture du parc, prévue ce 15 avril.

Solène Méric

Plus d’infos sur le rôle de la Safer en Aquitaine: www.saferaa.fr/

Crédits: JMFL et Aqui!

 

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