« Darcos, ta réforme elle est nulle, on n’en veut pas », clamaient encore les lycéens aujourd’hui dans les rues de Bordeaux. Accompagnés de quelques enseignants, ils sont venus signifier à Nicolas Sarkozy, que malgré son geste de reporter la réforme, il n’est pas question pour eux, qu’elle voit le jour. Cette décision du chef de l’Etat peut surprendre à quelques jours des vacances scolaires, mais devant l’ampleur de la fronde, il a probablement eu peur d’un nouveau CPE. Xavier Darcos, qui il y a quelques jours, déclarait qu’il n’était pas le « ministre de l’hésitation nationale », a lui-même affirmé à l’Assemblée nationale qu’il allait « repartir de zéro, parce que nous ne ferons pas cette réforme sans la jeunesse ».
Entre 5 000 et 7 000 manifestants à Bordeaux
A Bordeaux, ils étaient entre 5 000 (selon la police) et 7 000. Dans le cortège, Yohann de la Fidl nous explique les raisons de cette si forte mobilisation : « il a repoussé la réforme pour le général et le technologique, mais pas celle concernant le bac pro ». Il regrette, en effet, que le gouvernement veuille supprimer le BEP pour leur faire passer un bac pro en 3 ans, au lieu de 4 aujourd’hui. Jeudi 18 décembre, les deux principales organisations lycéennes (UNL et FIDL) maintiennent l’appel à manifester. Mais, parviendront-ils une nouvelle fois à mobiliser, alors que la réforme est repoussée ?
Nicolas César