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PUBLIÉ LE 23/05/2023 PAR Camille JuanicotenaC’est au 5ème étage d’un bâtiment neuf, boulevard du Président Wilson, à Bordeaux, qu’Imadis pose ses valises en 2018. Les 250m² du site accueillent 2 à 7 radiologues pour des gardes les soirs de semaine et les week-ends. Deux chambres tout confort, une salle d’eau, une cuisine équipée avec « un frigo bien rempli » ironise Hubert Nivet, référent médical du site bordelais et radiologue associé, prennent part. Un site confortable qui permet de « respecter et de prendre en considération le travail des équipes. C’est aussi une manière d’adoucir la pénibilité du métier » ajoute Vivien Thomson, président et co-fondateur de la société.
15 ans après la création d’Imadis à Lyon, le site de Bordeaux apparaît comme une des réussites majeures de l’entreprise. 62 radiologues actifs réalisent deux gardes par mois. Une flexibilité et une souplesse qui leur donnent la possibilité de maintenir leur activité médicale dans d’autres structures. « Aucun des radiologues ne travaillent à 100% pour Imadis » précise Debora Mandon, responsable administratif du centre de Bordeaux.
La téléradiologie, quesako ?
Face à la crise qui touche le secteur hospitalier depuis quelques années, Imadis propose sa solution de soin : la téléradiologie d’urgence. En d’autres termes, il s’agit de l’analyse d’images radiologiques à distance pour des cas dits d’urgence. A Bordeaux, sept postes de travail tout équipés reçoivent les radiologues chaque jour.
Un circuit simple se met alors en place. Dans les services d’urgences, c’est le coup de feu. Un patient vient de faire un AVC. Le médecin urgentiste fait une demande au service de radiologie d’urgence d’Imadis. Le radiologue régulateur et son assistant réceptionne la demande et leur transmet un premier protocole à suivre. Le praticien réalise la radiographie sur son patient. Quasiment de façon instantanée, Imadis reçoit les images ; ou plus exactement une copie, la société n’en étant « en aucun cas » propriétaire. A l’aide d’outils d’intelligence artificielle, les radiologues livrent leur interprétation pointue et détaillée au praticien. 16 minutes sont nécessaires pour la transmission du compte-rendu au médecin.
A ce jour, Imadis collabore avec 13 centres hospitaliers néo-aquitains : Agen, Angoulême, Dax, Jonzac, Marmande, clinique mutualiste de Pessac, Oloron, Orthez, Pau, Saintonge, St-Jean-d ’Angély, Villeneuve. Un maillage territorial qui assure la sécurité et la prise en charge des patients.
Stratégie multisite
Au total, huit centres de garde, en France métropolitaine et Outre-mer, et 360 radiologues diplômés travaillent de « manière collégiale » explique Hubert Nivet. Les huit centres Imadis disposent des mêmes outils, et de la même base de données. Un patient marseillais peut donc être diagnostiqué par un radiologue bordelais. « Nous travaillons en multisite. Nous ne sommes pas dans les mêmes locaux, mais nous avons des portes virtuelles en commun. Tout comme, nous disposons d’une salle d’attente virtuelle commune » détaille Hubert Nivet.
L’objectif de départ était de lutter contre les déserts médicaux, mais aussi de permettre la réorganisation des équipes et leur façon de travailler
Aujourd’hui, l’objectif a évolué. Imadis pallie le manque de personnel dans le secteur hospitalier. L’entreprise assure soulager les services d’urgences qui ne sont pas toujours équipés de matériels et de personnels qualifiés. Pour accompagner le corps médical, une équipe support de 59 personnes travaille au siège de l’entreprise, à Lyon.
Des perspectives pour la suite ? « Nous sommes en discussion avec la Polynésie pour se déployer sur les marquises et la périphérie, et notre équipe de Strasbourg cherche des locaux pour ouvrir un 9ème centre de garde. En parallèle, nous poursuivons la formation de nouveaux radiologues à nos outils numériques et d’intelligence artificielle » répond Vivien Thomson.
