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PUBLIÉ LE 20/06/2016 PAR Solène MÉRICAnne-Marie Cocula l’a confié lors de la remise de son rapport, sa préférence est longtemps allée à « Aquitania ». Pour Alain Rousset, c’est « Guyenne-et-Gascogne » qui faisait battre son cœur. Mais la première faisait sans doute soit un peu trop ancien, soit un peu trop parc d’attraction, et le second, un peu trop supermarché, et qui plus est géographiquement restreint au regard de l’étendue de la nouvelle grande région. Quant aux internautes qui ont donné leur avis sur le site qui était dédié à la récolte de propositions plusieurs mois durant, leur préférence était nette pour Aquitaine (proposée 7 634 fois), suivi de Grand Sud Ouest (3799 propositions en ce sens).
« Nouvelle-Aquitaine » arrivait quant à elle en 11ème position avec 781 personnes l’ayant proposée. Au total, avec une imagination fertile et parfois plus ou moins loufoque, ce sont 41 426 propositions qui ont été déposées sur le site.
« Sud-Ouest » ne pouvait pas convenir, tout d’abord parce que c’est une marque créée avec Midi-Pyrénées. En outre, « l’ambition de la nouvelle région doit se faire dans un cadre européen voire international, donc « Sud Ouest », « Grand Sud Ouest » ou encore « Sud Ouest Atlantique », en dehors de la pensée franco française, ne veulent pas dire grand chose. A l’échelle européenne, ça correspond plutôt au Portugal… ». Quant à l’Atlantique, il n’a pas encore atteint les terres Limousines…
« Comme le Phénix renaît de ses cendres »L’exclusion d’« Aquitaine » se justifie, selon Anne-Marie Cocula car elle rassure les sentiments forts exprimés par les limousins et picto-charentais d’une « crainte d’« annexion », ou d’« oubli » face à l’Aquitaine et, surtout, à Bordeaux » rapporte-t-elle des échanges lors des réunions sur le terrain. Parallèlement, au regard des critères géographiques et historiques, c’était pourtant bien « Aquitaine » qui collait le mieux à la peau de la nouvelle région (plus encore que l’ancienne à 5 départements). « Il était donc impossible de ne pas le conserver », explique l’historienne qu’est Anne-Marie Cocula.
Il fallait alors trouver un adjectif, qui puisse justifier de la prise en compte des picto-charentais et des Limousins dans cette région réunie. Grand ? Non car « nous avons eu peur que cela ne fasse trop orgueilleux, trop conquérant par rapport aux craintes des autres territoires ». Et c’est ainsi que l’on arrive à « Nouvelle-Aquitaine ». « C’est à la fois l’enracinement de cette région dans son histoire et avec l’adjectif, un symbole d’une renaissance, d’une ambition, d’une espérance, comme le Phénix renaît de ses cendres », lance Anne-Marie Cocula. Quant au trait d’union, c’est une sorte d’assurance quant à la durabilité de l’adjectif….
Alain Rousset espère « un beau baptême »Cela dit, pour l’heure ALPC reste ALPC. Lors de la prochaine session plénière, il y aura un vote pour « débatpiser la région » dont se réjouit Alain Rousset et un autre pour la renommer de la proposition faite, si les élus en sont d’accord… En ce qui le concerne s’il n’a pas véritablement émis d’avis sur la proposition, le président du Conseil régional espère tout de même pour lundi prochain un « beau baptême » , soucieux de rappeler aux plus inquiets ,au coté d’Anne-Marie Cocula, « qu’une nouvelle identification de la région, n’est pas une nouvelle identité ».
Mais même après un vote positif des conseillers régionaux le 27 juin prochain, ce n’est qu’une fois le « nouveau-nom » validé par le Conseil d’Etat, que celui-ci sera définitif. On pourra alors ensuite se pencher sur la question du « nouveau-logo » régional…
