La Nouvelle-Aquitaine défend sa politique agricole


Les manifestations des agriculteurs tout juste terminées, et à quelques jours des festivités du Salon International de l'Agriculture, la Région Nouvelle-Aquitaine a affirmé maintenir le cap de sa politique agricole, malgré les circonstances.

Lors d'une conférence de presse organisée à l'Hôtel de région à Bordeaux pour présenter le prochain Salon International de l'Agriculture, Alain Rousset, président du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, et à sa gauche Jean-Pierre Raynaud, vice-président en charge de l'agriculture, ont mis en avant la politique agricole régionale et ses objectifs, la confirmant malgré le contexte actuel. La présence de la Nouvelle-Aquitaine au SIA sera mise en forme par l'AANA, avec son directeur Julien Toueille, assis à côté de Jean-Pierre Raynaud.Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine - AA

Alain Rousset, président du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, et à sa gauche Jean-Pierre Raynaud, vice-président en charge de l'agriculture, ont mis en avant la politique agricole régionale dans un contexte tendu avant le prochain Salon de l'Agriculture.

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 12/02/2024 PAR Sylvain Desgroppes

Ce lundi 5 février, l’ambiance dans la salle de conférence de presse de l’Hôtel de région à Bordeaux était moins légère que d’habitude à l’occasion de la traditionnelle conférence de presse de présentation de la présence de la Nouvelle-Aquitaine au Salon International de l’Agriculture. L’événement, qui se tiendra porte de Versailles à Paris du 24 février au 3 mars, suit de près la forte crise agricole traversée par le pays.

Impossible pour Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, et Jean-Pierre Raynaud, son vice-président en charge de l’agriculture, de ne pas évoquer ce contexte pesant. Surtout dans une région très active sur le sujet, autour notamment de sa feuille de route Néo Terra, toem de la transition écologique portée par la Région. L’un des griefs exposés par les agriculteurs étant justement la surtransposition des règles européennes environnementales en France.

Quelles voies d’avenir ?

« Notre objectif n’est pas de pénaliser les agriculteurs, ni de les contraindre, nous n’avons pas de pouvoir d’obligation. Mais on peut accompagner vers certaines pratiques. Même si cela va à l’encontre de ce qui a pu être annoncé ces derniers jours », lâche Jean-Pierre Raynaud. « L’agroécologie, c’est continuer de produire, d’assurer une sécurité alimentaire, mais avec d’autres moyens de production. On n’a pas une politique punitive », insiste Alain Rousset.

L’élu reconnaît cependant certains freins actuels. « On ne peut pas dire aux agriculteurs de ne plus utiliser de produits phytosanitaires, et ne proposer aucune alternative. On a, dans notre région, un travail sur les biocontrôles et les biosolutions, on a des solutions de produits biosourcés, mais il y a un vrai problème d’homologation par l’ANSES », estime-t-il. Pas question donc de changer de ligne politique, mais l’espoir d’y être mieux accompagné.

« On a des problèmes de potabilisation de l’eau, d’exacerbation du réchauffement climatique… La vraie question, c’est comment accompagner les agriculteurs dans cette transition, nous ne remettons pas en cause notre trajectoire en Nouvelle-Aquitaine », affirme Alain Rousset.

Quid du SIA ?

Dans ce cadre, quel état d’esprit imaginer au prochain Salon International de l’Agriculture ? « Il ne faut pas avoir peur du débat et du dialogue. Ce qu’il faut, c’est que chacun soit bien informé des politiques que l’on conduit », glisse le président de la région. Le Conseil régional consacre un budget de 875 000 euros pour cet événement. Une centaine d’artisans, producteurs, négociants, seront présents.

Le hall 1, consacré à l’élevage, abritera sous un espace de 207 m² les quatre grandes races bovines régionales (Bazadaise, Blonde d’Aquitaine, Limousine, Parthenaise), les filières de qualités en porcins et ovins, les filières laitières, et les signes de qualité nouvellement obtenus (AOC Mothais sur feuille, IGP Sel et fleur de sel de l’Île de Ré, IGP caviar d’Aquitaine). Des animations culinaires rythmeront les journées pour valoriser les produits régionaux.

La suite se déroulera sous le hall 3, où comme en 2023, la Nouvelle-Aquitaine s’étalera sur 1 500 m². Une quarantaine de producteurs seront présents individuellement. Mais au total, ils seront une centaine à défiler pendant le salon, notamment grâce à huit stands départementaux : Charente, Corrèze, Creuse, Lot-et-Garonne, Pyrénées-Atlantiques, Deux Sèvres, Haute-Vienne (avec le département, et la chambre d’agriculture départementale).

Ça vous intéresse ?
Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
1 Commentaire

Un commentaire

  • tchoo, le 16/2/2024 à 10h17

    En poussant à fonds la LGV qui va artificialiser des hectares de terres agricoles, créer une barrière entre les territoires pour un gain de quelques minutes pour 7 ou quinze gogos entre Paris et Toulouse, détournant des millions d’€ d’investissement pendant que la ligne Pau-canfranc attend, attend, et attende encore, que le fret ferroviaire périclite, que les liaisons ferroviaires locales ne répondent que très peu aux besoins. faudrait pas prendre les aquitains pour des canards sauvages incapables de réflexion. L’aménagement du territoire à besoin sérieusement d’une remise à plat pour s’adapter aux contraintes actuelles et futures


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Nouvelle-Aquitaine
À lire ! AGRICULTURE > Nos derniers articles