La Morucha, une belle espagnole à Bordeaux


Entre Aquitanima et Salamaq, la foire agricole de Salamanque, l’histoire dure depuis 2010, date Pierre Lesparre, commissaire d’Aquitanima chargé de l’international. La présence de la race Morucha à Bordeaux est un des exemples de cette amitié.

Vache Race MoruchaAssociation Nationale de la Morucha

La race Morucha est venue faire valoir ses atouts auprès des éleveurs et gourmets Néo-Aquitains

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 21/05/2023 PAR Solène MÉRIC

Si la collaboration entre les deux Salons prend diverses formes au bénéfice des races d’ici, elle s’est déclinée lors du Salon de l’agriculture de Bordeaux par la présentation aux acteurs locaux d’une race espagnole originaire de la région de Salamanque : la Morucha.

Cette race allaitante à la robe gris foncé ou noir a « deux caractéristiques fortes qui la distinguent des races d’ici », expose le président de l’Association nationale de la race, Jesus Castaňo Nieto, accompagné de Gérard Granier, seul et unique éleveur de Morucha de France installé à Saint-Martin-de-Crau (13). « D’abord son système d’exploitation est particulier, c’est de l’élevage extensif sur de très grandes superficies, en liberté totale. Ces vaches ne connaissent pas la stabulation : elles naissent, vivent et meurent à l’extérieur. »

Une alimentation naturelle issue des pâturages

Une vie passée dans les décors de la dehesa, un écosystème de plaines typiquement espagnol parsemé de chênes verts et de chênes-liège. Les animaux y trouvent refuge tant des froideurs de l’hiver que des chaleurs estivales. « C’est l’alimentation naturelle uniquement issue de ces pâturages qui donne un beau persillé à la viande et sa saveur si particulière », pointe Jesus Castaňo Nieto. « Il n’y a que lorsque le climat est particulièrement rude que l’on complète leur alimentation par des céréales et du fourrage », précise Gérard Granier, fier de souligner aussi la richesse de sa viande en oméga 3 et vitamines.

La délégation espagnole venue présenter la race Morucha sur le Salon de l’agriculture de Nouvelle-Aquitaine : Gérard Granier, Juan Ramon Gallego, éleveur espagnol et Jesus Castaňo Nieto, président de l’association nationale de la race Morucha accompagné de son épouse

Autre particularité de la race : « les mères sont très fertiles et très protectrices de leurs veaux, ce qui est un atout important puisqu’elle vivent quasiment à l’état sauvage ». Autre point fort, « une forte longévité, avec des vaches qui peuvent vivre plus de 20 ans. Une vache va donc produire beaucoup de veaux tout au long de sa vie, ce qui important pour le suivi de la sélection génétique à l’intérieur de la ganaderia (l’élevage, ndlr) », précise le président de l’association. Une sélection qui prend en compte le tempérament de l’animal, le plus docile possible, en plus de sa conformation.

Susciter des envies d’élevage de Morucha

Si le président de l’association nationale de la race regrette de ne pas avoir pu amener des vaches sur le Salon bordelais (« Une autre fois », promet-il), c’est bien pour faire connaître la race, et pourquoi pas susciter des envies d’élevage de Morucha chez les professionnels français, qu’il a fait le déplacement. Il l’assure, « à l’exception des zones de montagne, tout autre type de territoire, peut accueillir une telle race. Sa rusticité le permet ». Autre objectif affiché : faire la promotion des produits sous IGP « Carne de Salamanque » qui en sont issus .

Charcuteries de Morucha sous IGP « Carne de Salamanque » (Viande de Salamanque)

Car en effet, dernier point fort, et pas des moindres de la belle espagnole : sa viande est persillée et savoureuse à souhait. Les producteurs la transforment en charcuteries diverses : pâté, saucisson ou encore cecina, sorte de jambon de bœuf très gouteux. Cuite, les deux hommes l’assurent, la viande très tendre, fond dans la bouche et plus encore si on la choisit maturée, à l’ibérique. Tout un programme !

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