C’est un rapport qui n’est pas très tendre et qui fait ressurgir les interrogations autour des LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax (prévues respectivement pour 2024 et 2027). Il est signé ce jeudi par un groupe de travail du Sénat composé de huit sénateurs (de droite comme de gauche) et préconise le gel du financement par l’État des nouvaux projets de lignes à grande vitesse. Les élus considèrent en effet les projets reliant Bordeaux à Toulouse et Dax, Poitiers à Limoges et Montpellier à Perpignan comme des « investissements excessifs » dont la construction « mérite d’être différée, à tout le moins pendant une quinzaine d’années ». Enfin, ils dénoncent des crédits consacrés aux routes, rails et canaux eux aussi insuffisants.
Mais alors, que préconise le groupe de travail à la place de la construction de ces nouvelles lignes ? Là encore, pas de grosse surprise : le renouvellement du réseau ferroviaire pour lequel il faudrait « dégager un à deux milliards supplémentaires » par an. Actuellement, c’est 2,5 milliards d’euros qui sont consacrés annuellement à la modernisation des lignes existantes par l’État et la SNCF un montant qui devrait atteindre les 3 milliards d’ici 2020 selon le gouvernement. Entre deux lignes, le rapport préconise aussi de « concevoir une nouvelle forme d’écotaxe, que ce soit sous la forme d’une redevance kilométrique ou d’une vignette« pour les poids lourds. Pour rappel, la déclaration d’utilité publique (DUP) des deux lignes LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax a été signée par le Ministre des transports en juillet dernier, et leur coût est toujours estimé à 8,3 milliards d’euros.