« Il n’y a plus d’accueil physique adapté pour les étrangers, seules sont reçues au guichet les personnes munies d’une convocation », dénonce la Cimade dans sa lettre au préfet. Ce qui entraîne des dysfonctionnements, selon l’association. Ainsi Mme B., Marocaine, s’est vu remettre des formulaires « pays tiers », alors que mariée avec un Espagnol, elle relève du droit communautaire en tant que membre de famille. Autre problème, les personnes, dans l’attente du rendez-vous qui verra leur demande enfin enregistrée, se trouvent pendant plusieurs mois dans une situation d’extrême précarité. « Monsieur M. qui demandait sa régularisation en raison d’une promesse d’embauche d’un employeur qui le soutenait dans ses démarches, a perdu son emploi, vu le trop long délai imposé… Son employeur n’a pas pu laisser vacant un poste pendant quatre mois… », déplore l’association.
La réponse du préfetLa préfecture a mis en place un numéro de téléphone pour renseigner les étrangers, mais, selon la Cimade, le service est en pratique très difficilement joignable. Quant au formulaire sur le net, à l’origine intitulé « demande de renseignement », il ne concerne plus que quelques situations particulières. Par conséquent, la Cimade, qui a déjà interpellé le préfet de Gironde sur le sujet à plusieurs reprises, demande désormais qu’un personnel formé soit présent à l’accueil du public pour guider et orienter les étrangers dans sa demande. Autre requête, que les services préfectoraux trouvent une solution permettant de remettre un récépissé au moment du dépôt de la demande de titre de séjour et non plusieurs mois après. « Actuellement, sur ce point, la loi n’est pas respectée », s’indigne la Cimade. Dans un courrier, daté du 2 mars, le préfet a rappelé que l’accueil général des étrangers a été renforcé depuis six mois, notamment par le recrrutement de deux agents titulaires.