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PUBLIÉ LE 10/09/2009 PAR Nicolas César« La marque de fabrique de la centrale, c’est une solidarité que l’on ne trouve pas ailleurs », lance Etienne Dutheil. Pour la rentrée de l’académie des métiers, c’est le directeur de la centrale nucléaire du Blayais qui accueille, en personne, les nouveaux. En face, ils sont une trentaine et écoutent attentivement. Les profils sont très différents. Ainsi, Nathalie est une ex de l’Oréal, Anthony était chef d’équipe d’un centre de recyclage, Davy a une formation de chaudronnier. « Beaucoup viennent à nous grâce à l’apprentissage », se félicite le directeur, Etienne Dutheil, qui recherche avant tout des jeunes ayant un vécu professionnel.
La centrale nucléaire du Blayais recrute
Chaque année, depuis environ trois ans, la centrale nucléaire recrute une quarantaine de personnes. « La plupart des gens qui ont été embauchés à la construction de la centrale (de 1981 à 1984) ont atteints ou vont atteindre l’âge de la retraite », explique-t-il. Dans le même temps, « les exigences en matière de sûreté et d’environnement se sont accrues », relève-t-il. Les agents ont donc besoin d’être de mieux en mieux formés. D’où la naissance de l’académie des savoirs communs. Bien évidemment, un soin particulier est apporté aux questions de sécurité. On enseigne les différentes procédures : « une minute d’arrêt pour prendre du recul dans l’action », contrôle croisé…
Acquérir une culture sûreté
« L’objectif de cette académie est avant tout de vous faire acquérir une « culture sûreté », clame le directeur de la centrale. C’est le « fil rouge » de la formation aux métiers du nucléaire. Au total, la formation dure environ 26 semaines, avec des modules (savoirs communs), suivis d’évaluations. « Compte tenu de la concurrence internationale, à EDF on se doit d’être plus attractif qu’avant », avance Etienne Dutheil. Après cette première journée, les jeunes semblent séduits. « C’est impressionnant de travailler dans une centrale nucléaire », commente Davy, 22 ans, engagé en tant que technicien de maintenance. « Mais, surtout, ils arrivent ici avec plein d’ambitions. « L’avantage ici, c’est que l’on va nous donner des responsabilités et que l’on est promis à une belle carrière », poursuit Jérémy, 22 ans. De son côté, Simon, 20 ans, ne cache pas sa fierté d’avoir « intégré une grande entreprise comme EDF ».
Nicolas César
