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PUBLIÉ LE 22/01/2011 PAR Olivier DarrioumerleDans les petites communes, le livret d’explication fourni par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) est en libre consultation aux jours d’ouverture. Dans les plus grandes villes, comme Oloron-Sainte-Marie, la mairie est ouverte tous les jours. Mais de toutes les façons, le livret n’est que très rarement consulté. Les Pyrénéens ont déjà leur avis sur la question. Certains maires pyrénéens regrettent ne pas avoir été consultés avant et préparent un cahier pour recueillir les observations des habitants avant de se prononcer sur la réintégration de l’ours. À Laruns, le conseil municipal a déjà pris sa décision. Les élus appellent à « l’arrêt définitif du plan de réintroduction d’ours ainsi que de tout autre prédateur ». Robert Casadebaig, maire de Laruns, condamne « une consultation bidon, lancée dans 930 communes pyrénéennes, alors que seulement une dizaine de communes sont vraiment concernées. » Dans les Pyrénées-Atlantiques, 73 communes sont consultées car elles entrent dans « l’aire de présence potentielle de l’ourse ». Aussi la préfecture souhaite recueillir « les retours d’expérience des précédents lâchers d’ourses dans le massif des Pyrénées ». Mais dans l’espace pyrénéen, seulement 17 communes, dont douze en Aspe et cinq en Ossau, sont concernées par le lâcher de l’ours. Le lieu n’est pas encore connu, mais on sait qu’elle sera forcément lâchée où Nere et Cannellito, les deux seuls mâles des Pyrénées-occidentales, ont leurs habitudes. Monsieur Rose, le maire de Borce, regrette que le lieu ne soit pas déjà désigné. « La lettre du préfet est un oukase ! , a-t-il déclaré lors de la cérémonie traditionnelle des voeux. Je suis pour ‘Gardarem lo Mossu’ ( en référence au film de Marianne Bernard, tourné dans la commune il y a une dizaine d’années) , mais cette consultation est faite uniquement parce que le règlement du code de l’Environnement l’impose. »
photo : Paul Delatour
Olivier Darrioumerle
