Interview: Jean-Michel Anxolaberre, la filière ovine peut installer des jeunes


Julien PRIVAT | Aqui

Interview: Jean-Michel Anxolaberre, la filière ovine peut installer des jeunes

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 15/05/2010 PAR Joël AUBERT

@qui.fr! L’attention se polarise beaucoup, y compris dans la région, sur la crise qui affecte les productionslaitières viticoles, la forêt notamment. Est-ce à dire que la filière ovine se porte mieux ?
Jean-Michel Anxolaberre
– Aujourd’hui, la filière ovine est à un tournant. En effet, la production nationale baisse et passe eten deçà de 40% de l’approvisionnement français en viande. L’inquiétude des éleveurs, relayée par leurs représentants, a été comprise par les pouvoirs publics et plus largement la société. Des aides doivent être versées à la fin 2.010. Mais dans les trois ans, avec la renégociation de la PAC on est dans l’incertitude. Ces 40% nous les avions mais le manque de rentabilité de la filière face à une concurrence à bas prix nous l’a fait perdre.

@!: Comment assurer le renouveau de la filière ovine ?
J.M.A. Maintenant que la prise de conscience de cette spirale négative a eu lieu, il faut renverser la tendance. Le premier levier c’était les aides à court terme pour redonner de l’oxygène aux éleveurs. Il faut, en même temps, mobiliser des moyens pour réussir un véritable accompagnement des élevages, à la fois technique et économique. Il faut également une volonté de positionner différemment la production de viande sur le marché en proposant des produits de qualité supérieure. C’est ainsi qu’est mise en place une opération de type « agneau presto. On fait feu de tout bois pour fixer la production, améliorer la productivité des élevages; enfin par le biais d’une communication adaptée, promouvoir et faire connaître les productions de nos territoires, en particulier en pensant à des candidats possibles à l’installation. Car, on manque de jeunes susceptibles de prendre le relais des exploitations

@! Pourtant le Pays Basque est, en Aquitaine, l’endroit où on installe le plus de jeunes…
J.M.A
– C’est vrai que la filière ovin-lait est celle où on installe le plus de jeunes.Car nous avons, avec le fromage l’Ossau-Iraty, un produit bien identifié et installé sur le marché. C’est le produit qui structure la filière du lait dans les Pyrénées-Atlantiques et attire de nouveaux candidats à l’installation. La consommation est stable, cependant, avec une légère baisse en 2009 de 1 à 2%. Nous avons l’avantage d’avoir un petit volant de production de 20%. Nous produisons en effet 50 millions de litres de lait sur le bassin et 60 millions sont transformés; la régulation se fait sur la base du lait importé. Comparativement à l’Aveyron, l’autre bassin laitier, celui du Roquefort, est en surproduction et souffre davantage de la conjoncture. 

Propos recueillis par Joël Aubert


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