Interview: Jean Grenet, maire de Bayonne : « la fête de midi à minuit »…


Mairie de Bayonne

Interview: Jean Grenet, maire de Bayonne : "la fête de midi à minuit"...

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 25/07/2011 PAR Stéphane Baillet

@qui! : Que représente pour vous, personnellement les fêtes de Bayonne ?
Jean Grenet :Je suis né à Bayonne, alors j’ai tout d’abord connu les fêtes en tant que pratiquant. Et il faut bien reconnaître aujourd’hui qu’elles ont énormément évolué. C’est une difficulté accrue tous les ans que d’essayer de mettre en place tous les outils nécessaires pour que ces fêtes se déroulent sans incidents. C’est une immense organisation et un coût considérable pour le contribuable : le déficit actuel des fêtes de Bayonne s’élève à 1,5 million d’euros.

@! – Quand on est maire, comment appréhende-t-on ce grand rendez-vous populaire ?
J. G.-
On subit forcément un grande pression. En 2004, un jeune est tombé des remparts, hors périmètre et hors horaires de la fête, et je viens d’apprendre, sept ans après, qu’un non-lieu avait été prononcé. Quand on sait que le jeune en question était alcoolisé, on voit bien que la responsabilité du maire est en première ligne. On est toujours une possible victime de l’imprévisible.

@! – Quels sont vos plus beaux souvenirs de fêtes ?
J. G. –
Quand j’étais très jeune, à l’âge de 20 ans, on faisait les fêtes sans retenue et sans se poser de questions : aujourd’hui, tout cela a bien changé. A l’époque, on buvait moins, on partageait un bon repas, on n’hésitait pas à se déguiser… Il y avait vraiment un côté bon-enfant, moins de tensions et de risques qu’aujourd’hui.

@! – Comment voudriez-vous les voir évoluer ?
J. G. –
Je suis un peu perplexe quand je vois le travail d’organisation que cela représente, l’engagement des uns et des autres, notamment de l’état, et des services de la ville. Imaginez, nous sommes en train de démonter les abribus pour éviter que les gens montent dessus… Je me demande aujourd’hui jusqu’où vont aller ces précautions et le coût qu’elles impliquent. 80% du déficit que j’évoquais proviennent directement de la sécurité. Cela pose un grande interrogation quant au fait de faire venir plus d’un million de personnes dans une ville de 47 000 habitants, sur un périmètre aussi restreint. Pour le maire que je suis, c’est une manifestation à risques et je dois vous avouer que quand j’apprends le lundi matin que tout s’est bien déroulé, je respire un peu mieux !

@! – A la veille du coup d’envoi des fêtes, que souhaitez-vous aux festayres qui vont s’emparer de votre cité ?
J. G. –
Les fêtes de Bayonne sont un moment merveilleux, cinq jours de liesse populaire. C’est un mélange sociologique et intergénérationnel exceptionnel. Les gens, quel que soit leur âge se parent de rouge et de blanc, viennent parfois de très loin. Il y a aussi une mixité géographique considérable. Et la journée cette joyeuse foule cohabite sans soucis. Les risques se dessinent dans la deuxième partie de la nuit. Alors, si vous venez aus fêtes de Bayonne, faîtes la fête de midi à minuit. Rentrez chez vous, et le lendemain, vous serez en pleine forme dès 8h le matin et prêt pour une nouvelle journée de fête…

Stéphane Baillet

crédit photo : Ville de Bayonne

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