Interrogations autour du suicide d’un facteur à Coutras en Gironde


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Interrogations autour du suicide d'un facteur à Coutras en Gironde

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Publication PUBLIÉ LE 10/04/2008 PAR Nicolas César

« Nous avons souhaité alerter la direction de La Poste et la presse, car il y a aujourd’hui un mal être dans les services. On a beaucoup parlé de Renault, mais à La Poste aussi, la réorganisation pose problème. Actuellement, de nombreux salariés sont en dépression » s’inquiète Loïc Notais, secrétaire départemental de la CGT des activités Poste et télécoms. Il rappelle, que trois salariés de La Poste se sont suicidés depuis décembre 2006 à la Direction opérationnelle territoriale du courrier Aquitaine-Nord. Il cite également le récent suicide d’un cadre de La Poste à La Rochelle, qui a expliqué dans une lettre « ne plus supporter la pression. »

« L’argent n’arrange pas tout »
Par ailleurs, Loic Notais, souligne qu’une plateforme industrielle pour trier le courrier doit être mise en place en 2009 à Cestas. Elle remplacera les centres de tri d’Agen, de Périgueux et de Bordeaux, où travaillent aujourd’hui 1 000 personnes. « Or, sur cette plateforme, il n’y aura que 600 salariés. Ce qui signifie que 400 personnes vont devoir être reclassées. On leur propose des primes pour bouger ou changer de métier, mais l’argent n’arrange pas tout » dénonce le syndicaliste.

Concernant ce facteur à Coutras, la CGT indique « qu’on ne peut pas se permettre de tout mettre sur le compte du travail, mais il était perturbé par la réorganisation de La Poste, selon ses collègues ». Le syndicat n’a pas eu de contacts directs avec lui. Selon la direction de La Poste, « cette personne était impliquée dans les groupes de travail sur la réorganisation. Sa tournée n’était pas concernée. » précise t-on. La Poste assure également qu’il n’y a aucun licenciement: 3,4 milliards d’euros sont consacrés à ce programme de modernisation et 800 millions d’euros sont réservés au simple volet social, rappelle La Poste.

Pour sa part, la famille, encore sous le choc de ce drame qu’elle ne comprend pas, a indiqué ne pas s’associer à la démarche de la CGT. Aujourd’hui, la veuve du facteur rencontre le directeur du centre pour tenter de comprendre ce qui s’est passé.

Nicolas César

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