« Notre technique consiste à soumettre les produits liquides toxiques à une forte pression de 250 bars et une chaleur supérieure à 374 degrés, puis à injecter de l’oxygène, qui va venir détruire toute la matière organique », explique Jean-Christophe Lépine, son PDG. Non seulement sa technologie est révolutionnaire, mais en plus elle a un coût inférieur ou égal aux incinérateurs classiques.
Un marché cible de 6 milliards d’eurosEt, elle a fait ses preuves. Il y a trois ans, Innoveox a installé sa première unité industrielle à Arthez-de-Béarn, près de Pau. Elle est capable de traiter 1 000 tonnes par an. L’investissement est important : 2,8 millions d’euros, mais le marché cible d’Innoveox (déchets dangereux issus du pétrole, de la pétrochimie, chimie, pharmacie), est colossal : 6 milliards d’euros. La start-up est actuellement en discussions avec de grandes entreprises du CAC 40 pour des contrats qui se chiffrent en millions d’euros. Un pré-contrat a déjà été signé avec Total exploration et production à Lacq, dans le Béarn pour traiter des résidus pétroliers complexes.
Innoveox suscite aussi beaucoup d’intérêt à l’étranger. Les pré-commandes proviennent du Canada, du Koweit… « Nous avons 4 gros contrats en attente de signature », révèle Jean-Christophe Lépine. Au total, le marché mondial représente 477 millions de tonnes par an. Autant dire que cette société créée en 2008 est promise à un grand avenir et devrait recruter dans les années à venir.