Inauguration à L’Université de Pau et des Pays de l’Adour ( UPPA ) de l’IPREM, l’un des meilleurs centres de recherche du monde


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Inauguration à L'Université de Pau et des Pays de l'Adour ( UPPA ) de l'IPREM, l'un des meilleurs centres de recherche du monde

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 20/02/2012 PAR Olivier Darrioumerle

Olivier Donard et son équipe ont construit un institut qui cherche à comprendre les mécanismes de l’infiniment petit. Et l’ambition qu’ils poursuivent est infiniment grande. « La Mecque de la Spectrométrie », explique le directeur de l’IPREM, Olivier Donard, qui prépare l’arrivée prochaine d’équipements de spectrométrie de masse d’excellences MARSS dont une machine unique en Europe. Un investissement de plus de 10 millions d’euros que doit assurer l’État et la Région. Alors, entre l’Etat et la Région le bras de fer commence.

Que fait l’Etat français ?
Depuis que le centre de recherche a été labellisé et classé dans le top 10 français par l’Agence d’évaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieure (AERES) les chercheurs viennent du monde entier pour y travailler. « Nous avons certains des meilleurs chercheurs mondiaux, et avec les merveilleux équipements que l’on va recevoir, l’IPREM va jouer au tout premier niveau mondial », s’amuse Olivier Donard qui à l’époque d’André Labarrère avait tenté de convaincre le maire de Pau d’investir dans la recherche plutôt que dans l’Elan béarnais.

Alain Rousset, président de la Région Aquitaine, n’avait pas hésité à miser sur « un institut de l’environnement » à l’époque où il travaillait à la reconversion du site de Lacq. L’idée était de focaliser la recherche sur l’environnement à Pau. Pour cela la Région Aquitaine a payé 70 % du prix des équipements, soitprès de 15 millions d’euros, ainsi que 14,5 millions des 17 millions d’euros que coûtait le bâtiment.

La Région Aquitaine est la région de France qui dépense la plus grande partie de son budget pour l’innovation et la recherche dans un pays qui n’y consacre que 2 % de son budget et ne se classe qu’au 12ème rang des pays de l’OCDE.

Qui va financer l’innovation et la recherche française ?
« La Région finance deux fois plus que les investissements d’avenir de l’État, lance Alain Rousset devant un amphithéâtre de chercheurs et de chefs d’entreprises. Les investissements d’avenir sont un leurre. Le gouvernement dit avoir investi 32 milliards d’euros sur 10 ans, mais cet argent a été placé et les laboratoires n’en perçoivent que les intérêts, soit 8,2 millions sur 10 ans. »

L’Etat est au centre des critiques après que le gouvernement a mis les universités en concurrence avec la loi d’autonomie des universités. Jean-Louis Gout, président de l’UPPA n’a pas manqué de rappeler ses inquiétudes de voir se creuser l’écart entre le sud aquitain et le Pôle de Recherche et d’Enseignement (PRES) bordelais.

Une université à deux vitesses ? La question se pose à l’heure où le grand pôle bordelais aimante les investissements de l’Etat tandis que l’UPPA éponge son déficit bon an mal an. L’État considère qu’en payant les salaires des chercheurs, environ 9 millions d’euros par an pour la centaine de chercheurs de l’IPREM, il s’acquitte de sa dette envers la recherche en chimie analytique et physico-chimie. Mais le département par la voix de son président, Georges Labazée et la Région par celle d’Alain Rousset ont réaffirmé leur volonté de créer une structure Aquitaine et un pôle de recherche de dimension mondiale dans le sud de la région : IPREM 2, qui ne pourra pas se faire sans le concours de l’État.

photo : aqui.fr

Olivier Darrioumerle

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