Imagina 2008 – retour sur l’événement de l’année pour les pros et « acrocs » des nouvelles technologies 3D


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Imagina 2008 - retour sur l'événement de l'année pour les pros et « acrocs » des nouvelles technologies 3D

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 02/02/2008 PAR Piotr Czarzasty
Imagina c’est trois jours d’expositions, conférences et de workshops autour du numérique et de la 3D, en particulier dans les mondes de l’architecture et des jeux vidéo. Un événement unique, d’autant plus qu’il se déroule sur un terrain neutre et permet de voir toute cette industrie en perspective.

Après quelques années d’absence, Imagina revient avec une nouvelle formule. Les exposants se sont beaucoup plus ciblés sur l’application concrète de la 3D dans différents domaines – la simulation de conduite, sécurité routière, urbanisme, aménagement du territoire. Par ailleurs, les conférences, avec une participation importante d’invités internationaux, sont devenues plus accessibles au grand public, faute de prix exorbitants.

PIM et workshops

En dehors d’une présence permanente dans le Hall d’Exposition, les vendeurs ont eu notamment recours aux « PIM » et « workshops ». Au cours de ces PIMs (privileged information meetings) – des sessions de travail spéciales, le Vendeur venait donc présenter ses solutions à des clients potentiels selectionnés en amont parmi la liste d’invités. Parallèlement, les exposants furent offerts la possibilité d’organiser des ateliers-démonstrations (workshops) dans un espace spécialement aménagé à cet effet. Celà tombait bien puisqu’à première vue, certains stands étaient bien moins interactifs que l’on ne pourrait le croire. Parfois il était difficile de deviner ce qu’on est bien supposé admirer: un poste de travail ultra sophistiqué, un logiciel de rendu hyper réaliste ou les services d’un présentateur, parlant une langue bien hermétique.
Il faut être bien renseigné, au préalable, afin de pouvoir apprécier le travail de certains!

Imagina Awards

Avec des usages divers et variés, l’application de nouvelles technologies numériques concerne aussi bien l’architecture, le paysage et l’aménagement du territoire, l’industrie que les jeux vidéo. Ce furent d’ailleurs les principales catégories dans lesquelles le jury a réparti, cette année, les 16 « Imagina Awards » ; prix qui récompensent l’usage des technologies de modélisation, de visualisation et de simulation 3D appliquées à un métier, qu’il soit artistique, industriel ou d’ingénierie.

Créer sa propre réalité virtuelle

Tel un petit enfant dans un magasin à jouets, on ne cessaiEXPOIMAGINAt d’être émerveillé par les différentes solutions et applications de la 3D, les unes plus renversantes que les autres. Par exemple, des simulateurs de conduite, équipés d’un système de suivi des comportements du conducteur derrière le volant. Un logiciel de monitoring permanent des mouvements de tête, du regard, qui sert à détecter des signes de somnolence, de perte de vigilence, pour en avertir le conducteur à l’aide d’effets sonores. Un dispositif réservé encore aux plus riches (30 000 € l’exemplaire), mais de plus en plus répandu. Autre invention, une imprimante 3D (!) permettant, à partir de fichiers numériques 3D, de générer des volumes réels (fines couches de poudre collées une après l’autre) et en couleur. Ceux-ci allant de prototypes d’une semelle de chaussure à une maquette d’architecture. Et ce n’est pas fini; les visiteurs se rappellaient tous certainement de « Matrix » en endossant un casque qui les plongeait dans un autre espace. Les technologies deviennent effectivement plus accessibles et efficaces dans les différents domaines de l’industrie en prolongeant ainsi les capacités de l’homme; lui permettant de voir, en relief et temps réel, ce qui, jusqu’à présent, ne semblait appartenir qu’à la sphère de l’imagination. Fini le temps de s’épater aves les géométries carrées de Cobaye. Fini la rigolade, c’est bel et bien réel. Enfin, avec la « 3D temps reel », plus besoin de rester « scotché » à une image statique, ce à quoi devrait ressembler notre maison. Pourquoi pas se balader de manière interactive entre son jardin et sa salle de bain? Ajoutons à cela une simulation de croissance des plantes dans notre futur jardin et il ne nous reste qu’àembarquer dans le simulateur conduite Renault pour se rendre au travail.

Astérix débarque à Imagina

Accessibles surtout aux professionnels et la presse, les conférences ont été l’endroit de partage d’expériences par, entre autres, les artistes d’effets visuels. La rencontre avec les créateurs des trucages dans la plus grande production du cinéma français – quelques 80 millions €- Astérix aux Jeux Olympiques, a suscité beaucoup d’attention. Selon le modèle anglo saxon, la société L’EST – en charge de la supervision des effets spéciaux, a réparti les 1300 plans truqués parmi trois grands prestateurs dans la domaine : BUF, Mikros Images et Dubois, en fonction de leur expertise. Des mois de travail se condensent en quelques secondes d’animation de pointe, mais la fatigue des auteurs resortait bien dans leurs présentations, manquant quelque peu de dynamique. Surtout lorsqu’on les compare aux prestations de leurs confrères de Londres responsables des effets pour le dernier Harry Potter ou Children of men.

Pas de decors ? ni de figurants ? …. fond bleu !

Heureusement Christian Guillon, directeur de L’EST n’a pas manqué l’occasion pour évoquer les plusieurs inconvénients du métier:« Le problème c’est que tout le monde est maintenant habitué qu’on peut presque tout corriger en post-production. » remarque C. Guillon: «… même quand le cadreur sort du décor; ou un objet, qui n’est pas censé être là, traîne dans le cadre, le metteur en scène ne s’en fait pas: « on a pas le temps, Ils vont gommer ça en post-prod.» rassure-t-il. » Etant donné les problèmes de disponibilité des nombreuses stars présentes dans le film, un recours au fameux tournage sur fond bleu s’avère incontournable. « Le metteur en scène nous annonce un jour que Tony Parker va faire une apparition dans le film… » raconte C. Guillon: « …tout le monde était excité, mais personne ne savait à ce moment ce qu’allait faire Parker dans le film; donc, sans décor, ni figurants, il a du être filmé sur fond bleu; et maintenant à nous de coller ça avec le décor qui va être construit plus tard dans une scène qui n’est pas encore tournée. » Ah, cette réalité virtuelle de cinéma…

Bien que la 3D reste un domaine peu accessible, des événements comme Imagina pourraient le rendre beaucoup plus proche…. pourraient, s’ils étaient plus médiatisés et les vendeurs plus compréhensibles. Mais tout va bon train.

 

Piotr Czarzasty, Pawel Czarzasty
 
Pour plus d’infos: www.imagina.mc

 

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