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PUBLIÉ LE 23/04/2012 PAR Isabelle CamusNecachant pas sa « grande satisfaction de voir François Hollandelargement en tête à l’issue du premier tour » et observant dans ceschiffres « une sanction à l’égard du Président sortant, de sesrenversements et de son zapping politique » Alain Rousset est déterminé.Face à un Nicolas Sarkozy qui a « perdu la maîtrise à la fois del’électorat frontiste et des centristes, en divisant et enstigmatisant sans cesse » le Président aquitain appelle à une meilleurelisibilité en matière de politique publique : « A travers la définitiond’un cap à suivre, il faut que les Français sachent qui fait quoi.François Hollande porte un projet fort au niveau industriel ettechnologique, mais aussi vis-à-vis de la jeunesse et des relationsentre le monde de la finance, des banques et celui desPME » expose-t-il, présentant notamment la décentralisation comme « lamère des réformes ».
« Les centristes ne peuvent pas faire confiance à Sarkozy »
Concernantles scores des autres partis, et notamment du Front National, AlainRousset constate « l’alimentation du vote FN par le discours de Sarkozysur la stigmatisation des chômeurs et des immigrés » ainsi que lamontée « de la colère et de l’inquiétude » chez une grande partie desélecteurs français, les jeunes en tête. “Il nous faudra retisser lesliens et redresser la situation économique, Nicolas Sarkozy n’a pasdéveloppé de politique de croissance”. Enfin, sur l’épineuse question dureport des voix, il appelle à « ne pas mésestimer le score deMélenchon » grâce auquel « le rassemblement des voix de gauche atteintun score jamais vu depuis les années 80 ». Quant au parti de FrançoisBayrou, il tend la main aux centristes, qui selon lui, « ne peuventpas, pour des principes républicains, faire confiance à Sarkozy ».
