Place royale la mairie est pavoisée aux couleurs du Béarn. Martine Lignières-Cassou, maire de Pau, entonnera la traditionelle Cantere d’ouverture avec des chanteurs en haut blanc et pantalon sombre. « On espère qu’ils seront mille chanteurs à répondre à notre appel » Didier Fois, directeur du festival, veut montrer aux élus que l’occitan est une culture vivante. Nathalie Cabannes, adjointe à la vie associative, semble pourtant convaincue. Devant la presse elle réaffirme la politique culturelle de l’agglo en faveur de l’occitan ainsi que la politique de soutien des associations à travers des événements comme Hestiv’oc. Si la concorde règne, Didier Fois, prudent lorsqu’il est question de financement public, avait eu quelques craintes « avant que les bonnes intentions se concrétisent en notification. »
Hétéroclite
« 330000 euros, sans compter le prêt du matériel, les heures des agents et des bénévoles », lance Hélène Pannier, présidente de l’association. « On fait la même chose pour toutes les associations… », tempère Nathalie Cabannes même si l’on sent qu’Hestiv’oc est le chouchou des festivals palois. Il très intéressant pour la ville de Pau qui a soif de rayonnement car Hestiv’oc attire par sa notoriété grandissante. La Camada (prononcer Camade), course à travers la ville de Pau, double cette année son nombre de participants. Hestiv’oc est hétéroclite. Sport, mais aussi littérature, cinéma, danse, théâtre et musique dans la ville de Pau. « Tout ce qui touche de près ou de loin la langue nouste ! » D’un voyage musical en Poésie occitane à un apéro-concert avec la Troba Kung-Fu, il n’y a qu’un pas à faire. Déambulatoire, Hestiv’oc est un festival de jour, assure la présidente, « la preuve : à 1h30 tout est fermé ! », avant de rappeler que la culture occitane c’est aussi bien manger et bien boire !