Hedda Gabler, héroine prisonnière du destin qu’elle s’est choisie


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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 01/04/2008 PAR Charlotte Lazimi

Hedda Gabler a tout pour être heureuse. Cette femme, dont on envie la beauté vit dans une superbe maison. Mariée à un homme qui l’adore. Mais derrière ces apparences bourgeoises, la jeune femme cynique, paie le prix d’un mariage arrangé. Son mari, Jorgen Tesman, enseignant en histoire culturelle, passe son temps plongé dans ses livres. Rapidement étouffée par les convenances, Hedda refuse d’être une mère ou une épouse aimante pour cet homme dont elle méprise la médiocrité. Elle croyait s’assurer un avenir tranquille en épousant un homme sans surprise. Mais l’ennui la guette. C’est à ce moment de son existence qu’Eilert Lovborg, son ancien amant, refait son apparition dans cette vie qu’elle subit. Homme brillant au talent gâché par l’alcool et les femmes, il vient d’achever son roman sur un thème concurrent de celui de son époux. Hedda s’oppose alors au bonheur de celui qu’elle a tant aimé. Entourée de l’inquiétant Brack qui la convoite, elle tente de prendre en main son existence et celle des autres. Mais le destin décide des choses autrement. Elle orchestre, finalement, sa propre déchéance et la perte du seul homme qu’elle ait jamais aimé.

Une interprétation magistrale

Katharina Schüttler incarne une formidable Hedda, froide, fragile, mais impitoyable : Une femme insaisissable, piégée par un destin qu’elle a mal choisi. Jorgen Tesmann, interprété par Lars Eidinger est un homme naif et mortellement ennuyeux, répétant sans cesse « t’imagine ! ». Manipulable à souhait, finalement peu enclin à l’amour pour sa femme dont il aime vanter la beauté, mais dont il ne s’occupe pas. Le décor est luxueux, cependant l’atmosophère y est glaciale. Trois pièces sont reconstituées sur un plateau tournant. Au milieu du salon, trône un immense canapé vert. A travers une grande baie vitrée, on peut voir le jardin. A la fin de chaque scène, une musique envahit la salle, le plateau tourne et des images sont projetées, comme pour donner le tournis. Ces intervalles esthétiques permettent au spectateur de prendre pleinement conscience du drame qui se joue.

Charlotte Lazimi

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