Grande région : à Cognac le projet politique du PS mobilise


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Grande région : à Cognac le projet politique du PS mobilise

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 27/06/2015 PAR Romain Béteille

Souvenez vous, c’était le 11 avril dernier : deux cent experts issus de la société civile étaient réunis au Rocher de Palmer, à Cenon, pour proposer un projet défini en 10 axes à travailler dans le cadre des futures élections régionales de décembre, qui verront émerger la future grande région Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin. Un défi de taille qui a trouvé une première conclusion ce samedi 27 juin à Cognac, dans le cadre de la restitution des travaux engagés par les différents groupes. En tout, le projet a mobilisé 350 membres et donné lieu à une cinquantaine de réunions, pour arriver à définir des objectifs précis. Parmi eux, le premier reste la ruralité, l’agriculture et le tourisme en général; le développement durable, les mobilités, la culture et les langues régionales, la silver économie, le développement économique (innovation, recherche, numérique, formation), la jeunesse et l’éducation, le sport, la santé et enfin la coopération internationale. En tout, un rapport final de plus de 500 pages qui donnera lieu à une synthèse en septembre. 

La politique « avec un grand P »Comme le souligne Alain Rousset, président de la région Aquitaine et candidat à la tête de la future grande région, l’objectif de cette campagne sous forme de « travail collaboratif » est ambitieux : « nous voulons réconcilier la société avec le monde politique. Les budgets publics sont limités, mais nous devons à tout pris éviter le centralisme régional ou l’éparpillement. Plus les territoires sont fragiles, plus nous devons mettre les moyens. Le président a voulu créer les grandes régions, c’est de notre responsabilité de présenter très vite des stratégies communes et ne pas attendre 2016, peu importe qui sera élu, pour agir », a-t-il affirmé. Et peu importe si sa principale rivale dans le camp adverse, Viriginie Calmels, est elle aussi déterminée. « Lors d’un récent débat, elle m’a accusé de clientélisme et déclaré qu’elle ferait « de la politique avec un grand P ». Je ne l’attaque pas personnellement, je ne la connais pas mais son discours est très classique, très politicien », a-t-il glissé. 

Des collaborateurs de longue dateLa constitution des listes, elle, est déjà quasiment arrêtée, et elle se fixe 3 objectifs : « D’abord un renouvellement, un rajeunissement, et puis des listes ouvertes avec beaucoup de membres de la société civile. Si le PS se parle à lui même, on ne va jamais s’en sortir », termine Alain Rousset. Parmi les noms déjà connus en tête de liste, on peut notamment citer Jean-François-Macaire (président de la région Poitou-Charentes) dans la Vienne, Bernard Utthury (Premier vice-président du Conseil régional d’Aquitaine en charge des transports) dans les Pyrénées-Atlantiques, Matthias Fekl (Secrétaire d’Etat chargé du Commerce extérieur) en Lot-et-Garonne, Gérard Vanderbroucke (Président de la région Limousin) en Haute Vienne, Renaud Lagrave dans les Landes ou encore Éric Correia (président de l’agglomération du Grand Guéret) en Creuse. Peu de femmes tête de listes : seule Nathalie Lanzi se distingue dans les Deux-Sèvres, on retrouve donc en majorité des collaborateurs de longue date d’Alain Rousset. 

Afficher l’unionPour Jean-François Macaire aussi, les objectifs de cette journée qui avait (presque) tout d’un meeting politique, était multiple. « C’est d’abord d’apporter des pistes nouvelles en termes de création d’entreprises, et de dégager les principales filières émergeantes et la silver-économie en est une. On y raccroche plusieurs thèmes centraux avec la volonté de la Région de devenir l’un des fers de lance de la recherche et de développer le dialogue social et territorial ». Croisé dans les couloirs, Philippe Buisson, maire PS de Libourne, a lui aussi l’air enthousiaste du travail présenté par les différentes groupes au cours de cette mâtinée. « C’est une preuve que la campagne est bel et bien lancée et que c’est une campagne de fond. Elle a aussi un côté très pragmatique, en jouant sur ce challenge constant d’une région qui aura demain la dimension d’un petit pays. Quand un programme s’inspirer des réalités du terrain, c’est porteur d’espoir pour la nouvelle politique », a déclaré ce dernier. 

Un gros travail de synthèse reste à faire au cours des deux mois qui viennent. En attendant, le mois de juillet devrait permettre de révéler l’ensemble des listes par département, et une campagne d’Alain Rousset plus axée sur les différentes manifestations culturelles des territoires (festivals d’été, ect). Vendredi, Virginie Calmels était en Lot-et-Garonne  pour rencontrer des responsables de l’UDI et des Républicains. Et si le duel risque fort de s’intensifier dans les mois qui viennent, l’essentiel restera, comme toujours, dans les propositions de chacun des candidats. Nul doute que l’adversaire d’Alain Rousset devra apporter elle-même une réponse à ces « groupes de travail »…

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