Grand projet du sud-ouest : Béarn-Adour-Pyrénées ne lâche rien


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Grand projet du sud-ouest : Béarn-Adour-Pyrénées ne lâche rien

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 07/06/2015 PAR Jean-Jacques Nicomette

Militant pour le désenclavement du Béarn « par des infrastructures adaptées et modernes », BAP estime que « refuser GPSO est un non-sens dans le cadre européen. « L’Espagne a investi pour l’Y basque afin d’être reliée directement et rapidement au nord de l’Europe. Et elle veut mettre en place une alternative au tout camion. »

« Le grand projet du sud-ouest permet de libérer des sillons pour le fret ferroviaire et d’augmenter le nombre de TER, donc leur fréquentation ». Il est également indispensable pour la future grande région Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin, affirme Pierre Saubot, le président de l’association. Selon lui, joindre rapidement Poitiers à Bayonne, Mont-de-Marsan et Pau permettrait en effet de la « structurer positivement autour de sa capitale, Bordeaux ».

Un autre argument est avancé. « GPSO, c’est aussi relier rapidement Bilbao, San Sebastien et la côte basque, certes à Bordeaux et à Paris, mais aussi à Mont-de-Marsan, Agen et Toulouse ».

« Trois grands absents » : Pau, Tarbes et LourdesEn fait, constate BAP, trois grands absents apparaissent dans cette affaire : Pau, Tarbes et Lourdes. « Nous regrettons que soit repoussée à long terme une LGV directe entre Mont-de-Marsan et Pau, qui ajouterait un trafic non négligeable à GPSO. Surtout, explique son président, dans la perspective d’une liaison moderne entre Pau ainsi que les villes espagnoles de Huesca et de Saragosse. « Même si cette attente est trop longue pour le Béarn et la Bigorre, elle serait caduque sans la mise en route du Grand projet du sud-ouest.

Béarn Adour Pyrénées s’inquiète par ailleurs de la position adoptée par la Cour des comptes sur la politique ferroviaire du « tout TGV en France ». « Nous réfutons cette analyse fondée en grande partie sur la rentabilité. Pourtant, celle-ci est globalement positive. Si ce seul critère était retenu, il faudrait aussi supprimer les transports express régionaux. L’absurdité d’envisager cette mesure démontre la faiblesse des arguments de la Cour ».

Attraper les TGV à Dax ou à Bordeaux seulement ?« Par contre, hélas, il est possible que les entreprises ferroviaires suivent son avis sur un point : il ne serait pas logique de faire circuler des TGV sur de trop longues distances sur des voies classiques. » BAP, dont l’attention a été attirée par une offre promotionnelle émise par la SNCF, redoute en effet que cette dernière considère que les voyageurs de Pau, Lourdes et Tarbes doivent rejoindre la plupart des TGV à Dax, pire à Bordeaux, dès que la nouvelle liaison Tours-Bordeaux sera achevée.

Confiante dans la « qualité d’écoute de celui qui fut le préfet des Pyrénées-Atlantiques », l’association s’en remet à Pierre Dartout pour transmettre son point de vue. En espérant voir le gouvernement et le président de la République donner un avis positif à une déclaration d’utilité publique du Grand projet du sud-ouest. « Le contraire serait impensable et infondé alors que la DUP Poitiers-Limoges a été signée ».

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